Le week-end a été chargé en émotions, mais les marchés vont-ils se lancer de la meilleure des manières ?
1 Day, 5 News en ce Lundi parle de :
Le gouvernement se montre disposé à augmenter les rémunérations des employés de la fonction publique
Une réduction des prix prévue pour l'été par 75 producteurs industriels
La survenue improbable d'un effondrement du marché immobilier
Semaine cruciale pour les banques centrales dans leur bataille contre l'inflation
L'inexplicable indifférence des marchés boursiers mondiaux
Ensuite, vous avez une analyse !
Pour ceux qui n’aiment pas lire, un podcast à la fin pour avoir un résumé tout en conduisant, courant, ou juste en faisant une pause !
Le gouvernement se montre disposé à augmenter les rémunérations des employés de la fonction publique
Stanislas Guerini, le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, s'apprête à rencontrer les syndicats pour discuter des rémunérations des fonctionnaires. Les syndicats insistent sur l'urgence d'une revalorisation salariale immédiate, en particulier pour les bas salaires, non seulement pour répondre à l'enjeu du pouvoir d'achat mais aussi pour attirer davantage de candidats.
Une nouvelle hausse de la valeur du point de la fonction publique, inférieure à celle de l'année dernière, devrait être annoncée, accompagnée d'une mesure ciblant spécifiquement les bas salaires et d'une prime de pouvoir d'achat pour la moitié des fonctionnaires. Les syndicats surveilleront de près le coût total des mesures, qui indiquera la marge de manœuvre budgétaire dont dispose le ministre pour la refonte des carrières des fonctionnaires prévue à la rentrée.
Une réduction des prix prévue pour l'été par 75 producteurs industriels
En réponse à la pression du ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, 75 des plus grands industriels agroalimentaires se sont engagés à réduire les prix de plusieurs centaines de produits de consommation courante à partir de juillet. Cette réduction pourrait atteindre jusqu'à 10% pour certains produits et est conçue pour faire face à l'inflation galopante.
Cependant, cette promesse sera étroitement surveillée par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). En outre, les industriels se sont également engagés à rouvrir les négociations commerciales, alors que le ministre a menacé d'intervenir par le biais de la fiscalité pour prélever une part des marges de ces grands industriels.
La survenue improbable d'un effondrement du marché immobilier
L'idée d'un effondrement imminent du marché immobilier est souvent mentionnée dans les médias, alimentée par la hausse des taux d'intérêt, le recul du pouvoir d'achat et l'envolée des prix de l'immobilier. Pourtant, une telle chute est improbable. Un krach immobilier, caractérisé par une baisse brutale des prix, est différent des ajustements plus lents qui se produisent habituellement sur le marché immobilier.
En effet, l'immobilier sert à la fois de placement et de bien physique. Les vendeurs tendent à refuser les baisses de prix, ce qui conduit souvent à une diminution du nombre de transactions avant que les prix ne baissent. En outre, en France, les emprunteurs sont protégés par des taux fixes et des régulations qui limitent le ratio de la dette au revenu et la durée des prêts. Néanmoins, des ajustements douloureux peuvent se produire, particulièrement dans l'immobilier neuf et commercial.
Semaine cruciale pour les banques centrales dans leur bataille contre l'inflation
Face à la lutte persistante contre l'inflation, des banques centrales de renom, dont la Banque du Canada et la Banque centrale australienne, ont surpris les marchés avec des hausses de taux directeurs. Cette décision a propulsé le rendement des obligations d'État et a suscité des interrogations quant aux actions à venir de la Réserve fédérale américaine (Fed) et de la Banque centrale européenne (BCE).
Alors que la Fed pourrait décider de "passer son tour" en raison d'un climat économique incertain, la BCE devrait probablement augmenter ses taux ce jeudi. Cependant, les perspectives de la zone euro, récemment entrée en récession, pourraient influencer les décisions futures.
L'inexplicable indifférence des marchés boursiers mondiaux
L'indice de volatilité VIX, "l'indice de la peur", a atteint son plus bas niveau depuis le début de la pandémie, suscitant des interrogations sur la confiance des marchés. Alors que l'économie américaine évite le défaut, l'inflation atteint son pic, et les prix de l'énergie baissent, certains pensent que les investisseurs ont renoué avec l'optimisme.
Cependant, la faible volatilité des actions contraste avec une volatilité toujours élevée des marchés obligataires. Les experts préviennent que cette déconnexion n'est pas durable et que de nombreux risques, comme l'inflation persistante et l'impact du resserrement monétaire, menacent toujours l'économie.
L’analyse
Cette semaine débutera calmement sur les marchés, avec peu de rendez-vous majeurs prévus. Les opérateurs vont surtout se concentrer sur la politique monétaire des grandes banques centrales, notamment la décision de la Réserve fédérale américaine sur les taux d'intérêt attendue mercredi.
L'outil Fedwatch prévoit actuellement un statu quo, bien que les chiffres de l'inflation de mai pourraient influencer cette décision. De son côté, la Banque centrale européenne devrait également rendre sa décision jeudi, et on s'attend à une possible augmentation des taux.