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Au sommaire cette semaine
🗞️ Finance Weekly : les cinq faits marquants de la semaine dernière
🔍 Les fragilités cachées de la monnaie unique
🧭 Pourquoi l'effondrement devient plausible maintenant
🔬 Les mécanismes concrets de la désintégration
⚡Les conséquences systémiques sur la société
💡 Comment protéger ton patrimoine dès maintenant
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On me demande un peu de perso à chaque fois, de life style. Je peux vous dire plusieurs choses :
Lunettes récupérées (et oui, au combat, c’est le chien qui a gagné sur les anciennes montures…). J’ai opté pour des Ray Ban Meta, je vous dirai ce que ça donne. 👓
Premier entrainement de Rugby avec les M14 d’Aytré, ils sont tops, un futur Antoine Dupont dedans ?…🏉🏉🏉
Je me lance sur Twitch dès demain, un peu de stress mais on va voir ce que ça donne 📺
Bien que je sois le fondateur d’un cabinet en gestion de patrimoine, il est important de souligner que Cash Conseils 💸 opère indépendamment de cette entité. Cette newsletter s'inscrit dans une démarche entièrement dédiée à la pédagogie financière, visant à éduquer et à inspirer un large public sur les fondamentaux de la gestion financière personnelle. Cash Conseils 💸 est conçu pour être une ressource éducative ouverte à tous, sans liens directs avec les services ou les orientations spécifiques du cabinet. L'objectif est de fournir une plateforme neutre et informative, où chacun peut apprendre à naviguer dans l'univers des finances personnelles, en toute indépendance et sans conflit d'intérêts.
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🤝 Citigroup confie 80 Md$ à BlackRock : La banque américaine délègue la gestion de 80 milliards de dollars d’encours à BlackRock, réduisant Citi Investment Management et transférant une centaine de salariés. Objectif : se concentrer sur la conquête de clients fortunés, tout en bénéficiant de la technologie Aladdin et de l’expertise du numéro un mondial de la gestion d’actifs.
💵 Les investisseurs obligataires misent sur les tarifs Trump : Les marchés voient désormais les recettes douanières comme un pilier pour compenser les baisses d’impôts de Trump et freiner la dette américaine. Mais l’incertitude juridique sur la légalité de ces prélèvements inquiète : leur disparition priverait l’État de 4 000 Md$ attendus, faisant planer un risque sur les bons du Trésor et la note de crédit des États-Unis.
📈 Dimensional débarque en Europe : Le premier émetteur d’ETF actifs aux États-Unis, Dimensional Fund Advisors, lance ses premiers fonds à Londres et Francfort d’ici fin 2025. Avec 206 Md$ d’ETF actifs déjà gérés, la firme texane veut élargir l’accès aux investisseurs européens avec des frais compétitifs et une approche fondée sur des recherches Nobel.
Depuis plusieurs jours, il est partout. François Bayrou squatte les plateaux télé, les radios, les tribunes. À croire qu'il prépare un retour en force… ou qu'il cherche à se refaire une image avant un vote crucial. Mais ce qui m'a interpellé, ce n'est pas tant sa présence que le discours qu'il martèle : "L'euro est une chance, une protection, une nécessité."
Et là, je me suis dit : attends… quand un responsable politique commence à parler de la solidité de la monnaie, c'est souvent que quelque chose coince. J'ai donc voulu creuser. Pas pour sombrer dans le catastrophisme facile. Mais parce que la question est légitime : et si l'euro disparaissait demain, que se passerait-il ? Pas dans dix ans. Demain. Ton épargne, ton assurance-vie, ton immobilier, ton entreprise, ton compte courant… survivraient-ils à une déflagration monétaire ?
Car ce qui semblait impossible en 2001 – la chute d'une monnaie aussi centrale que l'euro – est désormais publiquement envisagé par des économistes, des investisseurs, des stratèges géopolitiques. Et pour cause : les failles structurelles de l'euro n'ont jamais été résolues. Elles ont juste été maquillées par des rustines politiques, des plans de sauvetage, et une BCE transformée en pompier monétaire. Mais sous la surface, les tensions s'accumulent : dettes explosées, croissance en berne, guerre en Ukraine, Allemagne fragilisée, incertitudes américaines…
Ce n'est pas un scénario de science-fiction. C'est un stress test utile pour tous ceux qui veulent comprendre comment fonctionne réellement leur patrimoine. Dans cette newsletter, je t'emmène dans un voyage mental : que se passe-t-il si l'euro tombe ? Je vais dérouler les impacts, un à un, en me basant sur des scénarios réels déjà étudiés par la Commission européenne, l'OFCE, Sapir ou encore la Fondation Jean Jaurès.
Et surtout, je vais te montrer comment t'y préparer intelligemment — sans sombrer dans la panique, ni tomber dans les promesses simplistes de l'or ou du bitcoin "refuge universel". Car oui, mieux vaut prévenir que subir. Et parfois, imaginer le pire, c'est le meilleur moyen de rester lucide.
🔍 Les fragilités cachées de la monnaie unique
Il faut d'abord regarder la réalité en face : l'euro repose sur un malentendu structurel. Cette monnaie n'est pas née d'une logique économique pure, mais d'un compromis politique. Après la réunification allemande, la France a exigé un contrepoids à la puissance du mark : ce fut l'euro. Résultat ? On a mis en commun une monnaie, sans mettre en commun un budget, une dette, ni même un vrai pilotage économique unifié.
Cette anomalie architecturale nous a menés à une situation intenable : une monnaie unique dans une Europe aux économies très différentes. Productivité allemande vs dette italienne, rigueur nordique vs déficits structurels du sud. Le tout piloté par une Banque centrale sans État fédéral derrière elle. Et des crises, il y en a eu : 2008, puis la crise grecque en 2010, qui ont révélé cette fragilité fondamentale.
Les chiffres parlent d'eux-mêmes. La dette publique moyenne dans la zone euro dépasse aujourd'hui 90 % du PIB, avec des extrêmes à plus de 140 % pour l'Italie. La France flirte avec les 3 345 milliards d'euros d'endettement. Et face à cela, des taux qui remontent vite. La BCE est prise dans un dilemme insoluble : lutter contre l'inflation, ou sauver les États très endettés.
Mais le plus inquiétant, c'est l'effritement de l'Allemagne. L'ancienne locomotive européenne entre en récession, privée d'énergie bon marché russe, bousculée par la désindustrialisation. Elle n'est plus ce pilier rassurant qu'elle fut en 2010. Et dans un pays où le trauma de l'hyperinflation reste vif, voir la BCE racheter des dettes à tour de bras passe de moins en moins.
À cela s'ajoute une fracture politique croissante. Les élections européennes de 2024 ont été un signal clair : poussée des partis souverainistes dans presque tous les pays, défiance croissante envers les institutions supranationales. L'euro, dans ce contexte, n'est plus vu comme une protection mais comme un carcan. Cette érosion de la confiance politique devient une menace réelle pour la stabilité monétaire.
Le contexte géopolitique n'arrange rien. Guerre en Ukraine, tensions avec les États-Unis, montée en puissance des BRICS qui développent leurs propres systèmes monétaires… L'euro n'a toujours pas réussi à devenir une véritable monnaie de réserve internationale. Il ne représente qu'une part limitée des échanges mondiaux, bien en dessous du dollar.
Contrairement à ce que beaucoup croient, il n'existe aucun article des traités interdisant explicitement à un pays de quitter l'euro. Il n'y a qu'un vide juridique. Et ce vide, un jour, pourrait être comblé par nécessité ou par effondrement. Les signaux avant-coureurs existent déjà : banques qui rapatrient leurs liquidités, gouvernements qui modifient leur droit bancaire, communication politique qui glisse vers la "souveraineté monétaire".
Cette génération d'Européens n'a jamais connu autre chose que l'euro. Mais contrairement à leurs aînés, elle ne l'idéalise pas. Elle voit l'euro comme un outil, pas comme un mythe. Et quand un outil ne fonctionne plus, on le change. Cette bascule culturelle pourrait devenir le terreau d'un basculement historique.
🧭 Pourquoi l'effondrement devient plausible maintenant
Trois facteurs convergent pour rendre ce scénario moins improbable qu'avant. D'abord, la synchronisation des crises. Contrairement aux chocs précédents (2008, 2010), nous traversons aujourd'hui une crise de sens, d'énergie, de dette, militaire et monétaire… en même temps. Cette superposition crée un effet cumulatif inédit, difficile à piloter.
Ensuite, la rupture du modèle énergétique européen. Le gaz russe bon marché, qui faisait tourner les usines allemandes, a été remplacé par du GNL américain plus cher. Les coûts de production explosent, les États doivent subventionner à perte pour éviter la révolte sociale. Le bouclier tarifaire français a protégé les ménages… mais au prix de dizaines de milliards d'euros de dette supplémentaire.
Enfin, l'absence de leadership géopolitique clair. Trump réélu, l'axe transatlantique se fissure encore plus. Il a promis de réduire le soutien à l'Ukraine, de relancer la guerre commerciale avec l'Europe. Les Européens doivent se débrouiller seuls, militairement, économiquement, technologiquement. Cette perspective d'isolement affaiblit la crédibilité du projet européen.
Dans ce contexte explosif, certains pays membres commencent à douter ouvertement. L'Italie évoque une monnaie parallèle, des économistes hongrois et autrichiens publient des tribunes sur le "recentrage monétaire national". Au sein même de la BCE, les dissensions se multiplient entre pays du Nord et du Sud. Ce n'est plus un débat économique : c'est une bataille de survie nationale.
La temporalité est cruciale. Tous ces chocs sont synchrones, ils s'additionnent et se renforcent. L'Europe n'a plus les marges de manœuvre d'avant. En 2010, la BCE pouvait surprendre. En 2020, on a dégainé le "quoi qu'il en coûte". Mais aujourd'hui, les dettes sont au plafond, les taux remontent, l'Allemagne doute. On gère une crise permanente, pas une dynamique de fédéralisation.
Ce qui frappe, c'est la vitesse du changement idéologique. Il y a cinq ans, imaginer un débat public sur la sortie de l'euro semblait irréaliste. Aujourd'hui, ces idées circulent chez des économistes mainstream et dans des partis au pouvoir. La crise de confiance mine aussi la monnaie, pourtant pilier du projet européen.
Dans les salles de marché, les grands gestionnaires d'actifs réduisent leur exposition à la dette européenne longue. Pas par peur d'un défaut immédiat, mais parce que la prime de risque politique remonte. Dans les cabinets ministériels, on parle moins d'intégration et plus de "souveraineté". Cette dislocation silencieuse sape le mythe d'une Europe forte, unie, prospère.
🔬 Les mécanismes concrets de la désintégration
Si l'euro disparaissait demain, voici ce qui se passerait techniquement. La conversion serait immédiate et brutale. Même dans le scénario le plus "doux" – sortie concertée et ordonnée –, tous tes avoirs bancaires seraient convertis du jour au lendemain dans une nouvelle devise. Et cette conversion ne se ferait pas à parité constante. Une décote est presque inévitable.
Pourquoi ? Parce que le franc français, tel qu'il existerait aujourd'hui sans l'euro, serait une monnaie moins forte. Moins crédible, moins liquide, plus soumise aux aléas politiques. Il subirait une dévaluation immédiate estimée entre 15 % et 25 % face au panier de devises internationales. Ton épargne fondrait en pouvoir d'achat, ta résidence principale ne vaudrait plus la même chose à l'échelle européenne.
Le traitement de la dette publique serait l'enjeu central. La France pourrait décider de redénominer sa dette en franc français pour éviter l'explosion des charges d'intérêts. Mais les marchés assimileraient cela à un défaut déguisé. Résultat : hausse des taux, perte de confiance, effondrement de la nouvelle monnaie. Pour le particulier : hausse des taux sur les crédits, krach obligataire, baisse des fonds euros.
Tes crédits immobiliers seraient probablement convertis en nouvelle monnaie. En théorie, ça paraît neutre puisque ton revenu aussi serait converti. Mais si les taux montent à 6, 8, voire 10 % comme dans les années 90, ton crédit devient un poids bien plus lourd (s’il est en taux variable). Et si tu veux vendre ? L'incertitude sur la valeur des biens, la remontée des taux, la fuite de capitaux provoqueraient une crise immobilière brutale.
Ce choc ne toucherait pas tout le monde pareil. Ceux qui ont diversifié à l'international s'en sortiraient mieux. Les actifs en dollars, francs suisses ou actions mondiales gagneraient automatiquement en valeur du fait de la chute de la nouvelle monnaie. Inversement, ceux concentrés dans la pierre française ou les fonds euros seraient très exposés.
La fiscalité serait réécrite en urgence. Tous les paramètres fixés en euros devraient être redéfinis en francs, dans un contexte de panique budgétaire. L'État chercherait à compenser la perte de confiance par des garanties… souvent au détriment du contribuable. Il pourrait imposer des taxes de sortie, des restrictions de mouvement de capitaux, comme en Grèce en 2015.
Le plus grand risque : le chaos temporaire. Pendant plusieurs semaines, le cadre juridique du patrimoine serait flou. Les notaires ne sauraient pas évaluer les biens, les contrats de vente seraient bloqués, les banques imposeraient des plafonds de retrait. Ton argent resterait sur ton écran, mais pas forcément dans ta poche.
Dans ce contexte, les gouvernements pourraient réactiver la fiscalité d'exception : taxes temporaires sur les gros patrimoines, contribution exceptionnelle au redressement national, voire ponction directe sur les dépôts comme à Chypre en 2013. La directive BRRD de 2014 permet déjà aux banques en difficulté de prélever sur les dépôts clients.
⚡Les conséquences systémiques sur la société
L'effondrement de l'euro ne serait pas qu'une crise technique, mais un séisme sociétal. Premier impact : l'explosion des inégalités. Cette transition toucherait différemment les classes sociales. Les plus riches, qui ont des comptes à l'étranger et des actifs diversifiés, s'en sortiraient bien mieux. Ils pourraient même acheter à bas prix les actifs de ceux qui vendent en urgence.
Les classes moyennes, très exposées au logement et aux fonds euros, prendraient le choc de plein fouet. Et les jeunes, qui n'ont pas encore de patrimoine mais des dettes et des projets, seraient les grands perdants. L'ascenseur social s'arrêterait net. Cette fracture patrimoniale créerait des tensions sociales durables.
Le marché immobilier subirait un contrecoup violent. L'incertitude monétaire et la hausse des taux provoqueraient une baisse brutale des transactions. Les prix baisseraient dans les zones tendues, s'effondreraient ailleurs. Les investisseurs locatifs verraient leurs rendements s'éroder sous l'effet combiné de la fiscalité, l'inflation et la vacance locative.
Sur le plan macroéconomique, les conséquences seraient dramatiques. Inflation importée, stagflation durable, rechute du PIB, hausse du chômage. Risque de crise bancaire généralisée, intervention d'urgence de l'État, nationalisation ou faillite d'établissements. La France perdrait mécaniquement en attractivité internationale.
L'effet psychologique serait considérable. Le patrimoine représente la sécurité, la transmission, la projection. Quand les règles changent brutalement, les gens perdent pied. Ils n'osent plus investir, créer, emprunter. Cette inertie collective peut durer des années, comme on l'a vu dans tous les pays ayant connu une rupture monétaire violente.
La transmission patrimoniale serait bouleversée. La France doit absorber 9 000 milliards d'euros de transmission d'ici 2040. Dans un contexte de chaos monétaire, cette "grande transmission" pourrait se transformer en "grande destruction" de valeur. Les héritages fondraient, les projets familiaux seraient annulés, les stratégies successorales obsolètes.
L'effet de contagion toucherait l'Europe entière. Si la France sortait, l'Italie et l'Espagne suivraient probablement. L'euro ne survivrait pas à l'éclatement de la deuxième économie de la zone. Ce serait la fin du projet européen tel qu'on le connaît, avec des répercussions géopolitiques majeures.
Enfin, l'appauvrissement structurel menacerait. Contrairement à l'Allemagne post-1923 ou la Russie post-URSS qui ont su rebâtir, la France pourrait suivre la trajectoire du Venezuela ou de l'Argentine. Monnaie faible, fuite des capitaux et des talents, perte d'attractivité durable. Le risque d'un déclin à long terme est réel.
💡 Comment protéger ton patrimoine dès maintenant
Face à ce risque, il ne s'agit pas de paniquer mais de reprendre la main. Première stratégie : diversifier géographiquement et juridiquement. Si ton épargne est entièrement exposée aux actifs en euros (fonds euros, liquidités, livrets), tu as une vulnérabilité de base. Ouvrir un compte dans une autre juridiction (Suisse, Royaume-Uni, Norvège) peut paraître extrême, mais permettrait de ne pas être pris au piège d'un système en restructuration.
Les actifs tangibles ont toujours été des remparts en période de crise monétaire. L'or physique, l'immobilier hors France et/ou zone euro, certaines matières premières stockées résistent aux chaos monétaires. L'or a cet avantage : universellement reconnu, non dépendant d'un émetteur. Dans une logique de bouclier, une allocation de 5 à 10 % peut faire sens.
Diversifier en devises étrangères : garder une partie de sa trésorerie en dollars, francs suisses ou couronnes norvégiennes. Ces monnaies sont historiquement perçues comme valeurs refuge. Via certaines assurances-vie ou comptes multi-devises, tu peux exposer ton capital à d'autres zones monétaires sans passer par des comptes à l'étranger.
Pour les investissements long terme, penser en allocation internationale. Avoir des actions ou ETF exposés aux États-Unis, à l'Asie ou aux marchés émergents permet de capter la croissance mondiale et réduire la dépendance à l'Europe. Si l'euro dévisse, un portefeuille centré uniquement sur le CAC 40 subirait une double peine.
Les structures juridiques de détention peuvent jouer un rôle clé dans la protection du patrimoine, notamment en cas de choc économique ou monétaire. En France, les outils les plus accessibles restent les SCI (pour l’immobilier) et les holdings patrimoniales (pour des actifs financiers, immobiliers ou professionnels). Ces véhicules permettent une meilleure organisation de la transmission, une anticipation des conflits familiaux, et surtout une réactivité accrue en cas de bouleversement fiscal ou monétaire. Certaines clauses statutaires permettent même d’activer des mécanismes de gouvernance ou de repli si le contexte devient instable. Ce n’est pas de l’optimisation fiscale agressive, mais bien de la stratégie patrimoniale robuste, pensée pour résister à l’imprévisible.
Autre levier accessible : l’assurance-vie, à condition de soigner la clause bénéficiaire. Trop souvent négligée, cette dernière peut pourtant inclure des scénarios conditionnels ou alternatifs, voire prévoir des transferts de capitaux vers des supports en devises étrangères (dollar, franc suisse…) via certains contrats internationaux ou luxembourgeois. Cette flexibilité permet de sortir du tout-euro en douceur, sans changer de résidence fiscale ni enfreindre les règles.
Pour ceux qui disposent d’un patrimoine plus conséquent, il est envisageable de s’appuyer sur des dispositifs plus avancés : mandats de gestion transfrontaliers, contrats luxembourgeois haut de gamme, voire structurations internationales via des holdings étrangères. Ces outils, bien que puissants, nécessitent un encadrement juridique strict, notamment pour rester en conformité avec les obligations fiscales françaises (déclarations 3916, 2186-92, etc.). Ce n’est ni illégal ni caché, à condition d’être parfaitement déclaré et justifié.
Enfin, un point essentiel est souvent négligé : l’organisation familiale elle-même. Anticiper les donations, les démembrements, les pactes familiaux ou les mandats de protection peut éviter l’immobilisation ou la dilution du patrimoine en cas de blocage bancaire ou de changement de cadre légal. Une clause bien pensée aujourd’hui peut faire toute la différence demain. Dans un monde incertain, ce n’est pas de paranoïa, mais de la prévoyance.
La dimension psychologique compte énormément. En période de chaos, ceux qui gardent la tête froide ont un avantage énorme. Ils peuvent profiter des opportunités pendant que d'autres s'effondrent. La vraie valeur d'une stratégie de prévoyance, c'est une assurance contre la panique, pas seulement contre la crise.
Comment commencer dès aujourd'hui ? Faire un audit lucide : où est ton argent ? dans quelle devise ? sous quelle forme ? dans quelle structure juridique ? Te poser une question simple : si l'euro disparaissait demain, combien de jours tiendrais-tu sans que ton patrimoine s'évapore ou se retrouve bloqué ?
Se préparer n'est pas céder à la peur, c'est faire preuve de lucidité. Tu n'as pas besoin de croire à la fin de l'euro pour organiser ton patrimoine de manière plus résiliente. Tu as juste besoin d'être plus conscient, plus agile que la moyenne. Et dans un monde où les certitudes s'effritent, c'est déjà énorme.
🎯 La préparation comme nouvelle forme de sagesse
Que restera-t-il de nos patrimoines si l'euro disparaît ? Après ce voyage à travers les scénarios économiques, les risques concrets et les stratégies de protection, une chose saute aux yeux : ce sujet n'est plus réservé aux survivalistes. Il touche le cœur de ce que chacun possède, projette, veut transmettre.
Loin de moi l'idée d'annoncer la fin imminente de la monnaie unique. L'euro reste aujourd'hui l'une des monnaies les plus solides au monde. Mais ce que cette exploration montre, c'est que les crises monétaires frappent vite, fort, et laissent peu de marge de manœuvre. Si elles sont rares, elles peuvent remodeler durablement nos économies et nos portefeuilles.
Derrière les chiffres et les produits d'investissement, il y a surtout ta capacité à anticiper. Un patrimoine, ce n'est pas une somme figée. C'est un outil vivant qui a besoin d'être régulièrement reconfiguré avec le monde qui change. Si la disparition de l'euro reste un scénario noir, il agit comme un révélateur de failles et force à se poser les bonnes questions.
Le plus grand risque, dans ce genre de situation, ce n'est pas la dévaluation ou l'inflation. Le plus grand risque, c'est de ne pas savoir quoi faire quand tout bascule. C'est de découvrir trop tard que ton patrimoine est mal structuré, trop concentré, trop passif.
Se préparer à l'impensable, ce n'est pas sombrer dans la peur. C'est cultiver la lucidité, la robustesse, et l'indépendance d'esprit. Trois qualités qui valent de l'or… avec ou sans euro. Car même si ce scénario extrême n'arrive jamais, les stratégies de protection patrimoniale que nous avons explorées restent pertinentes face à tous les autres chocs possibles.
La vraie question n'est donc pas "l'euro va-t-il disparaître ?" mais plutôt "es-tu prêt à traverser l'incertitude ?" Et cette préparation commence maintenant.
Vous voulez aller plus loin ?
Je peux répondre aux questions que vous vous posez via Wathsapp, je lance ce service sans frais afin que vous ayez accès à du conseil en finances personnelles en toute simplicité. Le lien : https://wa.me/33613018211
Disclaimer : Ceci n’est pas un conseil en investissement, en tant que CIF, je ne peux donner de conseils avant d’avoir pu comprendre qui vous êtes, vos objectifs de vie, vos contraintes et capacités financières. Tout conseil étant personnalisé, et cette newsletter étant généraliste, soyez vigilant sur vos investissements, peu importe la forme qu’ils prendraient.
C’est une superbe initiative. Rendre l’éducation financière neutre et accessible permet vraiment aux gens de faire des choix plus avisés avec leur argent, sans avoir l’impression qu’on essaie de leur vendre quelque chose.
J’ai lu que seulement 27 % des adultes dans le monde sont financièrement alphabétisés, selon la Global Financial Literacy Survey (source : https://gflec.org). Le besoin de ce que vous proposez est donc évident.
C’est aussi une vraie preuve de clairvoyance de séparer votre activité de conseil de ce projet, car cela instaure immédiatement la confiance.
(Un petit conseil LinkedIn que je partage souvent lors de mes formations :
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