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Au sommaire cette semaine
🗞️ Finance Weekly : les cinq faits marquants de la semaine dernière
🌱 Pourquoi tout recommence par un terrain
📐 De l’idée au cahier des charges : comment je veux vivre (et travailler)
📊 Combien ça coûte (vraiment) de vivre autrement ?
🔍 Deux biens, deux visions, un seul projet
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On me demande un peu de perso à chaque fois, de life style. Je peux vous dire plusieurs choses :
Premier plateau pour les M14 d’Aytré, deux équipes de 7, au total 17 joueurs, ça a envoyé grave, top à voir, bel esprit
Un séminaire à Toulouse, organisé par mon associé, un moment sympa où les liens ont été resserrés
Ma femme est en vacances au Maroc, elle kiff sa vie, du coup une organisation un peu différente à la maison… (on mange moins équilibré…)
Bien que je sois le fondateur d’un cabinet en gestion de patrimoine, il est important de souligner que Cash Conseils 💸 opère indépendamment de cette entité. Cette newsletter s'inscrit dans une démarche entièrement dédiée à la pédagogie financière, visant à éduquer et à inspirer un large public sur les fondamentaux de la gestion financière personnelle. Cash Conseils 💸 est conçu pour être une ressource éducative ouverte à tous, sans liens directs avec les services ou les orientations spécifiques du cabinet. L'objectif est de fournir une plateforme neutre et informative, où chacun peut apprendre à naviguer dans l'univers des finances personnelles, en toute indépendance et sans conflit d'intérêts.
🤝 Lecornu face aux syndicats : Le Premier ministre Sébastien Lecornu recevra mercredi matin à Matignon les huit syndicats, après leur ultimatum. Un geste fort, mais la revendication clé — abandon de la retraite à 64 ans — reste au cœur du bras de fer, aux côtés de demandes sur le budget, le chômage et la justice sociale.
🛒 Lidl relance sa stratégie prix : Après avoir perdu 400.000 clients, Lidl revient à son ADN : le discount. Avec 150 M€ investis dans la baisse des prix et une cible de 10 % de part de marché d’ici 2030, l’enseigne veut atteindre 2.000 magasins en France, soutenue par le puissant groupe Schwarz.
🇪🇺 L’UE ferme la porte aux Big Tech : Bruxelles s’apprête à exclure Apple, Meta, Google et Amazon du futur système européen de partage de données financières (FiDA). Objectif : protéger la souveraineté numérique et soutenir les banques face à la menace des géants américains, malgré les menaces de Trump de riposte douanière.
📈 FOMO sur les marchés : une bulle sous stéroïdes ? : Les actions mondiales atteignent des records, portées par la frénésie autour de l’IA et les baisses de taux de la Fed. Mais certains comparent déjà cette euphorie à une “dot.com sous stéroïdes”, soulignant des valorisations excessives et des risques géopolitiques ignorés.
🌍 Banque mondiale : le risque transféré aux investisseurs : La Banque mondiale a lancé une première titrisation de 500 M$ de prêts d’entreprises émergentes, avec l’ambition de l’étendre. Objectif : attirer les capitaux privés (fonds de pension, assureurs) pour soutenir le financement du développement, face à la baisse des contributions des États.
Et si le futur n'était ni urbain, ni technologique, ni déconnecté de la terre — mais un peu de tout ça, assemblé autrement ? Depuis plusieurs mois, une idée me travaille. Une idée simple, mais tenace : créer un lieu de vie et de travail autrement, loin des injonctions de vitesse, des murs blancs des bureaux impersonnels, et du bruit constant des réseaux. Un endroit où l'on cultive autant des légumes que des idées. Où l'on travaille dans la journée, où l'on pêche ou cuisine le soir, et où l'on enregistre des podcasts entre deux cueillettes. Une ferme. Une base. Un petit monde.
Je t'en parle aujourd'hui parce que ce projet n'est plus une envie floue griffonnée dans un carnet de notes. Il devient un plan. Un projet concret, pensé, chiffré, localisé. Et peut-être, qui sait, un projet collectif.
L'idée ? Acheter un domaine en Dordogne, avec minimum 10 hectares, un étang ou un lac, une maison habitable, et de quoi construire une vie plus résiliente, plus simple, mais pas moins ambitieuse. Un potager nourricier, une ferme pédagogique, une source d'eau, une connexion Starlink, un studio podcast, des hébergements pour pêcheurs ou fondateurs fatigués de Paris… Le tout dans un cadre naturel, propice à la concentration, à la création, à l'entraide.
Ce n'est pas un retour à la bougie. Ce n'est pas un projet survivaliste. C'est un choix de fond : reconnecter la vie professionnelle, personnelle et naturelle, dans un seul espace qui les rassemble sans les opposer.
🌱 Pourquoi tout recommence par un terrain
C'est souvent comme ça que tout commence : par un peu de vide. Un trop-plein de bruit, de réunions, de notifications, de conversations interrompues, de rendez-vous "importants" qui n'ont pourtant rien changé. Et un jour, sans prévenir, le vide se met à parler. Il ne hurle pas. Il suggère. Il te fait entrevoir une clairière, un terrain, une cuisine avec vue sur des arbres, des rires qui n'ont pas besoin de planning. Ce terrain-là, ce n'est pas un simple projet immobilier. C'est une page blanche. Le point zéro d'un projet de vie. Un lieu où tu ne repars pas de zéro — mais où tu recommences en mieux.
Pendant longtemps, j'ai pensé qu'il me fallait simplement travailler plus dur, mieux m'équiper, multiplier les canaux, organiser mes idées, produire plus vite. Et dans une certaine mesure, c'est ce que j'ai fait. Une newsletter, un cabinet de conseil, des podcasts, du contenu, des deals, du chiffre. Tout fonctionnait. Mais à force d'aligner les briques, j'ai fini par me demander : où est la fondation ? Où est ce socle qui rend tout ça pérenne, apaisé, habité ? Est-ce que mon quotidien construit quelque chose… ou est-ce que je gère juste une très jolie machine qui tourne toute seule ?
C'est dans cette brèche qu'est née l'idée du "lieu". Pas un lieu de retraite. Pas une maison de vacances. Mais un lieu de vie, de création, de production et de transmission. Un endroit où l'on pourrait vivre, oui — mais aussi produire du contenu, travailler à plusieurs, accueillir des invités, enregistrer des podcasts, planter des tomates, élever trois chèvres, lancer un bootcamp ou cueillir des prunes avant le dîner. Un lieu à la fois nourricier et professionnel. Naturel et numérique. Connecté à Starlink et aux saisons. Autonome et collectif.
La Quête du Sens : Pourquoi Maintenant ?
Cette réflexion n'est pas née dans le vide. Elle s'enracine dans une observation que je fais depuis plusieurs années : nous vivons une époque de transition profonde. Les modèles économiques traditionnels vacillent, les métropoles montrent leurs limites, l'environnement nous rappelle notre fragilité, et la technologie nous permet enfin de décentraliser le travail intellectuel. Dans ce contexte, rester figé dans des schémas dépassés relève presque de l'inconscience.
J'ai passé des années à construire une activité entièrement numérique. Newsletter, conseil, formations en ligne, podcasts... Tout se fait à distance, depuis n'importe où, avec un ordinateur et une connexion internet. Cette liberté géographique devrait être une chance, mais paradoxalement, elle m'a longtemps laissé dans un entre-deux inconfortable : ni vraiment urbain (puisque je n'ai pas besoin de la ville pour travailler), ni vraiment rural (par manque de projet concret d'ancrage).
Cette année 2025 marque un tournant. Les signaux faibles sont devenus des évidences. L'exode urbain s'accélère, porté par une génération d'entrepreneurs qui n'acceptent plus de subir les contraintes métropolitaines sans en tirer les bénéfices. Les technologies de connectivité ont atteint une maturité qui permet de travailler depuis les zones les plus reculées avec la même efficacité qu'en centre-ville. Et surtout, une prise de conscience collective émerge autour de la nécessité de reprendre le contrôle de nos conditions de vie, de notre alimentation, de notre environnement de travail.
Pourquoi la Dordogne ? Le Territoire Parfait pour ce Rêve
Ce rêve, je l'ai longtemps cru inaccessible. Parce qu'il demandait trop. Trop de terrain, trop d'aménagements, trop de compromis. Mais plus je regarde autour de moi, plus je vois émerger ce besoin chez d'autres : des gens fatigués de la ville, du rythme, de la logique linéaire. Des créateurs, des freelancers, des familles, des entrepreneurs qui veulent poser leur ordinateur quelque part — mais pas n'importe où. Et si ce lieu n'existe pas encore, pourquoi ne pas le créer ? Pourquoi ne pas lui donner un vrai terrain ?
Alors j'ai commencé à chercher. Pas un terrain vague. Pas un champ à nu. Un endroit qui a déjà une histoire, une structure, un sol vivant. Un domaine à réactiver. C'est là que le choix de la Dordogne s'est imposé naturellement. Cette région ne se vend pas comme d'autres. Elle chuchote. Elle attire les yeux patients, ceux qui savent qu'un bien rare ne se trouve pas sur une appli, mais dans une conversation, une ruine qui murmure encore, un vieux corps de ferme avec un sol riche et un toit à refaire.
La Dordogne présente un cocktail unique d'atouts pour ce type de projet. D'abord, le patrimoine bâti : des siècles d'histoire ont laissé des traces tangibles sous forme de fermes fortifiées, châteaux, moulins, granges en pierre de taille. Ces bâtiments ont une âme et une solidité que ne possèdent pas les constructions modernes. Ils racontent une époque où l'on construisait pour durer, où l'architecture s'adaptait au climat et aux matériaux locaux.
Ensuite, la qualité des sols. Le Périgord n'est pas seulement une région touristique : c'est un terroir authentique, façonné par des siècles d'agriculture raisonnée. Les sols calcaires et argileux du département sont particulièrement propices à la polyculture. La truffe, le noyer, la vigne, les légumes de saison... tout pousse naturellement ici, avec peu d'intrants, pour peu qu'on respecte les cycles naturels.
La géographie joue aussi en faveur de la région. Située entre Bordeaux et Toulouse, la Dordogne bénéficie d'une accessibilité correcte sans subir la pression foncière des métropoles. Les prix de l'immobilier restent raisonnables, surtout si l'on compare avec la Provence, la Bretagne littorale ou l'Île-de-France. Pour le prix d'un appartement parisien de 80 m², on peut acquérir ici un domaine de plusieurs hectares avec bâtiments de caractère.
Le climat tempérant constitue un autre avantage majeur. Ni les hivers rigoureux du Nord, ni les étés caniculaires du Midi. La Dordogne jouit d'un climat océanique dégradé qui permet un jardinage quasi toute l'année et offre des conditions de vie agréables en toutes saisons. Les amplitudes thermiques restent modérées, les précipitations bien réparties, les risques climatiques limités.
Le Réveil du Rural : Un Mouvement Plus Large
Cette idée d'un domaine 3.0 s'inscrit dans un mouvement plus large que j'observe depuis quelques années. La révolution du télétravail a démocratisé les possibilités. Starlink a résolu la question de la connectivité. Et surtout, une génération entière d'entrepreneurs commence à questionner le modèle métropolitain traditionnel.
Des projets similaires émergent partout en France et en Europe. Les "Fermes d'Avenir" de Maxime de Rostolan illustrent cette tendance : allier agriculture régénérative, formation et innovation. Le succès des tiers-lieux ruraux, des espaces de coworking à la campagne, ou encore des résidences d'entrepreneurs comme celle du Château de Fontenay dans la Sarthe prouvent qu'il existe un véritable appétit pour ces nouveaux modèles.
En Dordogne même, cette dynamique s'accélère. Des néo-ruraux s'installent chaque année, porteurs de projets innovants dans l'agritech, le tourisme durable, les services numériques. Le département compte désormais plusieurs incubateurs, espaces de coworking ruraux, et initiatives entrepreneuriales qui démontrent qu'innovation et ruralité ne sont plus antinomiques.
L'économie locale s'adapte également. Les infrastructures numériques se développent, portées par des initiatives publiques et privées. La fibre optique arrive progressivement dans les bourgs, et les solutions satellitaires comblent les zones blanches. Les services de proximité se modernisent : livraisons à domicile, télémédecine, e-commerce local. Vivre à la campagne ne signifie plus s'isoler du monde.
Ce mouvement de retour au rural ne relève pas de la nostalgie passéiste. Il s'agit plutôt d'une réappropriation consciente et moderne du territoire. Les nouveaux ruraux ne fuient pas la modernité : ils la réinventent à leur échelle, en gardant ce qui fait sens et en abandonnant ce qui les épuise. Cette approche me correspond parfaitement.
L'Urgence d'Agir : Fenêtre d'Opportunité
J'ai la conviction que nous vivons une fenêtre d'opportunité historique pour ce type de projet. Plusieurs facteurs convergent pour créer des conditions favorables qui ne dureront peut-être pas éternellement.
Le premier facteur est démographique. La Dordogne, comme beaucoup de départements ruraux, souffre d'un vieillissement de sa population et d'un exode des jeunes vers les métropoles. Cette situation, problématique à l'échelle territoriale, crée paradoxalement des opportunités immobilières intéressantes. De nombreuses propriétés arrivent sur le marché, souvent vendues par des héritiers qui n'ont ni l'envie ni les moyens de les entretenir. Les prix restent contenus car la demande locale est limitée.
Le second facteur est technologique. Starlink et les autres constellations de satellites en cours de déploiement révolutionnent l'accès à internet en zone rurale. Pour la première fois dans l'histoire, il devient possible de disposer d'une connexion haut débit performante et stable n'importe où sur le territoire, sans dépendre des investissements d'infrastructure des opérateurs traditionnels.
Le troisième facteur est économique. Les taux d'intérêt, même s'ils remontent, restent historiquement bas. Le contexte inflationniste pousse vers les actifs tangibles. L'instabilité géopolitique incite à diversifier ses placements vers des biens concrets, productifs, situés dans des zones stables. Un domaine agricole en France répond à ces critères.
Le quatrième facteur est réglementaire. Les politiques publiques encouragent l'installation en milieu rural. Zones de revitalisation rurale, exonérations fiscales, subventions à l'installation agricole, soutien aux tiers-lieux... Les dispositifs d'aide se multiplient pour attirer de nouveaux habitants et créateurs d'activité dans les territoires en déprise.
Le cinquième facteur est sociétal. La crise sanitaire a accéléré une prise de conscience collective sur l'importance de l'autonomie alimentaire, de la qualité de vie, du lien social de proximité. Cette évolution des mentalités crée un terrain favorable pour des projets qui allient résilience individuelle et utilité collective.
Tous ces facteurs ne s'aligneront peut-être pas éternellement. Il me semble donc important d'agir maintenant, tant que les conditions restent favorables.
📐 De l’idée au cahier des charges : comment je veux vivre (et travailler)
On croit souvent que les rêves n'ont pas de forme. Qu'ils sont flous, inaccessibles, insaisissables. Mais parfois, à force de les regarder en face, de les questionner, de les dessiner mentalement, ils finissent par s'incarner. C'est ce qui s'est passé avec ce projet de lieu de vie 3.0. Il a commencé comme une envie vague — "vivre autrement", "ralentir", "produire du concret" — puis il est devenu un plan précis, presque technique. Parce qu'un rêve ne devient réalité que lorsqu'on lui trace des contours.
La première chose que j'ai notée, c'est ce mot : polyvalence. Je ne veux pas d'un lieu figé, dédié à un usage unique. Ce que je cherche, c'est un endroit capable d'alterner les fonctions au fil des saisons, des semaines, des besoins. Un lieu habité à l'année, mais qui peut aussi accueillir des gens de passage. Un endroit où je peux bosser seul, mais aussi réunir une équipe. Un lieu qui respire, qui produit, qui accueille, qui transmet. Un lieu modulaire, vivant, évolutif.
La Méthode : De la Vision aux Spécifications
Pour transformer cette vision en cahier des charges opérationnel, j'ai procédé méthodiquement. D'abord, j'ai listé mes besoins incompressibles : ceux sans lesquels le projet n'aurait pas de sens. Ensuite, j'ai imaginé les usages quotidiens, saisonniers, exceptionnels. Enfin, j'ai quantifié : surfaces, équipements, budgets, délais.
Cette approche analytique peut sembler froide pour un projet qui part d'une émotion. Mais c'est exactement l'inverse : plus je précise les contours du projet, plus sa dimension humaine et créative devient tangible. Un cahier des charges rigoureux, c'est ce qui permet de passer du fantasme à la réalisation.
J'ai aussi pris soin de distinguer ce qui relève du "must have" (indispensable dès le départ) du "nice to have" (souhaitable à terme). Cette priorisation est cruciale pour maîtriser les investissements initiaux et permettre une montée en puissance progressive.
Les Sept Piliers du Projet
De cette idée de polyvalence sont nés sept piliers. Sept fonctions essentielles que je veux intégrer dans le projet — toutes imbriquées, toutes interconnectées.
1. L'Autonomie Alimentaire : Un Potager Sérieux
La première, évidemment, c'est le potager. Mais pas un carré de salades sur trois planches. Un vrai potager nourricier, pensé pour couvrir 60 à 80 % des besoins d'une famille, en légumes et aromatiques. Environ 1000 à 1200 m² de surface, sur sol vivant, en planches permanentes, avec rotations, semis successifs, serres froides, arbres fruitiers, zone de compostage, et pourquoi pas des plantes médicinales. Pas de folklore : du concret, du dense, du diversifié.
Les experts en permaculture s'accordent sur cette surface pour une autonomie familiale réelle. Avec les techniques modernes de rotation des cultures, la gestion naturelle des ravageurs et l'optimisation de l'espace, on peut produire de quoi nourrir une famille tout en générant des surplus commercialisables localement.
Cette approche de l'autonomie alimentaire s'appuie sur plusieurs principes éprouvés. D'abord, la diversification des cultures : plutôt que de grandes monocultures, une mosaïque de petites parcelles dédiées chacune à une espèce différente. Cette approche limite les risques de maladie ou de ravageurs, optimise l'usage de l'eau et des nutriments, et permet une production étalée sur toute la saison.
Ensuite, l'intégration des cycles naturels : compostage des déchets organiques, utilisation des déjections animales comme engrais, associations bénéfiques entre plantes (comme les "trois sœurs" : maïs, haricots grimpants et courges). Ces techniques ancestrales, validées par la science moderne, permettent de créer un écosystème productif et résilient.
Enfin, l'adaptation au terroir local : choix de variétés adaptées au climat périgordin, respect des saisons, utilisation des ressources disponibles sur place (pierre, bois, paille). Cette approche garantit une production abondante avec un minimum d'intrants extérieurs.
L'aspect économique de cette autonomie alimentaire n'est pas négligeable. Selon les calculs que j'ai réalisés, une famille de quatre personnes dépense en moyenne 6 000 à 8 000 euros par an en alimentation. Produire 60% de cette consommation représente donc une économie de 3 600 à 4 800 euros annuels. Sur dix ans, cela équivaut à 36 000 à 48 000 euros - largement de quoi amortir l'investissement initial dans l'aménagement du potager.
Au-delà de l'aspect financier, cette production maison offre des avantages qualitatifs considérables : fraîcheur optimale, traçabilité totale, variétés anciennes introuvables dans le commerce, zéro transport, zéro emballage. Sans compter la satisfaction de manger des légumes qu'on a soi-même semés, entretenus et récoltés.
2. La Micro-Ferme : Le Lien avec le Vivant
Le deuxième pilier, c'est la micro-ferme. Là encore, pas question de se transformer en éleveur à plein temps. Mais quelques animaux bien choisis : poules, peut-être quelques chèvres ou moutons, un âne pour l'entretien des prairies. De quoi produire des œufs, du fumier, un peu de lait, maintenir la biodiversité, enseigner la vie animale à mes enfants, et ancrer ce lieu dans le vivant. Les installations seraient simples, évolutives : un poulailler mobile, des clôtures électrifiées, une grange à aménager. C'est le lien avec le vivant, au sens le plus immédiat du terme.
La réglementation française est relativement souple pour l'élevage familial en petites quantités. 10-15 poules pondeuses ne nécessitent aucune déclaration particulière. Pour quelques chèvres ou moutons, une simple déclaration en mairie suffit, tant qu'on reste dans le cadre de la consommation personnelle ou de la vente directe locale.
Cette micro-ferme répond à plusieurs objectifs convergents. D'abord, la production : une dizaine de poules peuvent fournir 6 à 8 œufs par jour, soit largement de quoi couvrir les besoins d'une famille et proposer le surplus aux visiteurs ou voisins. Deux chèvres peuvent produire 2 à 3 litres de lait quotidiens, permettant la fabrication artisanale de fromages frais.
Ensuite, l'entretien des espaces : les volailles désherbent naturellement, les ovins et caprins entretiennent les prairies en évitant l'embroussaillement, l'âne peut porter des charges et participer aux travaux de manutention. Cette utilisation fonctionnelle des animaux s'inscrit dans une logique d'économie circulaire et de permaculture.
Enfin, la dimension pédagogique : pour des enfants citadins, côtoyer quotidiennement des animaux de ferme représente un apprentissage irremplaçable. Observer les cycles de reproduction, comprendre les besoins des animaux, développer l'empathie et le sens des responsabilités... Ces enseignements ne s'apprennent pas dans les livres.
L'investissement pour cette micro-ferme reste modeste : 2 000 à 3 000 euros pour un poulailler mobile de qualité, 1 000 à 1 500 euros pour des clôtures électrifiées, 500 à 1 000 euros pour l'achat des animaux. Les frais de fonctionnement se limitent à l'alimentation complémentaire (grain, foin), les soins vétérinaires préventifs, et l'amortissement du matériel.
3. L'Eau : La Première Infrastructure
Le troisième pilier, c'est l'eau. Il faut pouvoir s'en approvisionner, la stocker, la filtrer, l'utiliser avec bon sens. Idéalement, le lieu doit comporter au moins une source naturelle, un puits, ou un forage, avec des récupérateurs d'eau de pluie et un système d'arrosage économe. Ce n'est pas un luxe : c'est la condition sine qua non de l'autonomie potagère. Et si un étang ou un lac est présent sur le terrain — comme c'est le cas sur les deux biens que j'ai identifiés — alors il devient une ressource multifonctionnelle : biodiversité, régulation thermique, pêche, loisirs, mais aussi irrigation et résilience hydrique.
La gestion de l'eau constitue l'épine dorsale de tout projet d'autonomie. Sans eau fiable et abondante, impossible de cultiver sérieusement, d'élever des animaux, ou même de vivre confortablement. Cette question mérite donc une attention particulière dès la phase de recherche du bien.
En Dordogne, la géologie favorable (calcaire fissuré) facilite l'accès aux nappes souterraines. La plupart des propriétés rurales disposent d'un puits ou d'une source, même s'ils ont parfois besoin d'être remis en état. Les précipitations annuelles (800 à 900 mm) permettent également la récupération d'eau de pluie en quantités significatives.
Pour dimensionner les besoins, j'ai établi une estimation des consommations :
Usage domestique (4 personnes) : 400 litres/jour soit 146 m³/an
Arrosage du potager (1200 m²) : 300 m³/an en année sèche
Abreuvement des animaux : 50 m³/an
Usages divers (nettoyage, réserve) : 100 m³/an
Total : environ 600 m³/an
Cette consommation peut être couverte par plusieurs sources complémentaires :
Récupération d'eau de pluie sur 500 m² de toiture : 400 m³/an
Puits ou source : 200 m³/an minimum
Réseau public (sécurisation) : variable selon disponibilité
L'investissement pour sécuriser l'approvisionnement en eau comprend :
Remise en état d'un puits existant : 2 000 à 5 000 €
Forage d'un nouveau puits : 5 000 à 8 000 €
Système de récupération d'eau de pluie : 3 000 à 5 000 €
Cuves de stockage (20 à 50 m³) : 2 000 à 4 000 €
Systèmes de filtration et pompage : 2 000 à 3 000 €
4. La Connectivité Intelligente : Le Hub Numérique
Le quatrième pilier, c'est la connectivité intelligente. Il n'est pas question de fuir le numérique — bien au contraire. Ce lieu doit pouvoir accueillir une activité de production intellectuelle à distance. Il doit permettre d'animer une communauté, d'enregistrer des podcasts, de gérer une newsletter, de faire des lives, de lancer une formation ou un bootcamp, de monter un projet tech local.
Cela signifie : connexion internet haut débit (Starlink si besoin), électricité fiable, zone calme pour enregistrer, salle modulable pour des sessions de travail ou de tournage. Ce lieu ne sera pas hors réseau. Il sera le nœud d'un réseau différent.
Starlink représente aujourd'hui la solution la plus robuste pour les zones rurales, avec des débits pouvant atteindre 200 Mbps en download. Couplé à des systèmes de sauvegarde énergétique (batteries, groupe électrogène), cela permet une autonomie technique comparable aux grandes métropoles.
Cette connectivité de niveau professionnel ouvre des possibilités considérables. En termes de production de contenu d'abord : streaming en direct, visioconférences en haute définition, transfert de fichiers volumineux, sauvegarde cloud automatisée. Mais aussi en termes d'accueil : proposer des séjours de travail à des entrepreneurs nomades nécessite des standards techniques élevés.
L'aménagement des espaces de travail mérite une réflexion spécifique. L'idéal serait de disposer de plusieurs environnements complémentaires :
Un bureau personnel, au calme, pour le travail de fond
Un espace de coworking modulable, pour accueillir 4 à 6 personnes
Une salle de réunion équipée pour les visioconférences
Un studio d'enregistrement insonorisé
Des espaces de détente connectés (terrasse wifi, coin lecture)
L'investissement technique comprend :
Installation Starlink complète : 600 € + 50 €/mois
Infrastructure réseau interne : 2 000 à 3 000 €
Équipement informatique et audiovisuel : 5 000 à 8 000 €
Aménagement des espaces de travail : 10 000 à 15 000 €
Systèmes de sauvegarde électrique : 3 000 à 5 000 €
5. L'Accueil : Un Lieu qui Vit et qui Partage
La cinquième brique de ce cahier des charges — et peut-être la plus ambitieuse — c'est l'accueil. Je veux que ce lieu puisse héberger. Des amis. Des partenaires. Des familles. Des fondateurs en burnout ou en quête de recul. Des freelances en résidence. Des lecteurs de la newsletter qui veulent juste venir jardiner trois jours. Pour cela, il faut des chambres, des sanitaires indépendants, une cuisine partagée, et un minimum de confort. On ne parle pas de glamping, ni d'hôtellerie 5 étoiles. On parle d'un lieu habité, rustique, fonctionnel, mais où l'on se sent bien, au chaud, au calme, avec de quoi manger, boire, lire, bosser.
Cette dimension d'accueil transforme le projet d'un lieu privé en un lieu semi-public, avec toutes les implications que cela suppose. Il faut penser réglementation (ERP, sécurité incendie, accessibilité), assurances, fiscalité, mais aussi philosophie d'accueil et modèle économique.
L'idée n'est pas de créer un hôtel classique, mais plutôt un hybride entre la maison d'hôtes, le coliving et la résidence d'artistes. Un endroit où les gens viennent autant pour le cadre que pour l'état d'esprit, autant pour se ressourcer que pour travailler, autant pour la solitude que pour les rencontres.
Cette approche nécessite de segmenter les espaces selon différents niveaux d'intimité :
Espaces privés : chambre principale, bureau personnel, jardins familiaux
Espaces semi-privés : chambres d'amis, bureau partagé occasionnel
Espaces communautaires : salon, cuisine équipée, terrasses, potager pédagogique
Espaces dédiés à l'accueil : chambres d'hôtes, sanitaires indépendants, espaces de stockage
L'aménagement de ces espaces d'accueil demande un investissement conséquent mais rapidement rentabilisé :
Rénovation de 3 à 4 chambres d'hôtes : 20 000 à 30 000 €
Aménagement d'une cuisine partagée : 8 000 à 12 000 €
Espaces communs (salon, bibliothèque) : 5 000 à 10 000 €
Signalétique et décoration : 2 000 à 5 000 €
En termes de rentabilité, une chambre d'hôtes bien positionnée en Dordogne peut générer 80 à 120 nuits payantes par an à un tarif moyen de 80 à 120 € la nuit. Trois chambres peuvent donc rapporter 20 000 à 40 000 € de chiffre d'affaires annuel.
6. La Transmission par la Voix : Un Studio pour les Idées
Le sixième pilier tient dans un mot qui m'accompagne depuis longtemps : transmission. Et pour moi, la transmission passe souvent par la voix. C'est pourquoi je veux intégrer à ce lieu un studio d'enregistrement. Pas une cabine high-tech étanche comme dans une boîte de prod parisienne. Plutôt une pièce chaleureuse, insonorisée naturellement, avec une belle lumière, du bois, un bon micro, une connexion stable… et la possibilité d'enregistrer seul ou à plusieurs. Podcasts, formations audio, livres lus, discussions enregistrées autour d'une table. Le son comme vecteur d'idées, de mémoire et de lien. Un lieu qui parle, vraiment.
L'industrie du podcast continue son expansion fulgurante. En France, plus de 8 millions de personnes écoutent régulièrement des podcasts, et ce chiffre double tous les deux ans. Cette croissance s'accompagne d'une professionnalisation du secteur et d'une demande croissante pour des contenus de qualité. Disposer d'un studio d'enregistrement professionnel représente donc un atout économique non négligeable.
Mais au-delà de l'aspect commercial, ce studio répond à un besoin personnel profond : créer un espace dédié à la réflexion et au partage d'idées. Un lieu où inviter des penseurs, des entrepreneurs, des artisans, des scientifiques pour des conversations approfondies. Un endroit où enregistrer mes propres réflexions, documenter l'évolution du projet, transmettre les apprentissages tirés de cette expérience.
L'aménagement de ce studio nécessite une attention particulière à l'acoustique. Plutôt que de créer une chambre sourde artificielle, l'idée serait d'exploiter les propriétés naturelles du bâti ancien : murs épais en pierre, poutres en bois, volumes généreux. Ces matériaux offrent une acoustique chaleureuse, très différente des studios modernes aseptisés.
L'équipement technique resterait sobre mais professionnel :
Microphones de qualité (2 à 4 selon la configuration) : 2 000 à 3 000 €
Interface audio et monitoring : 1 500 à 2 500 €
Éclairage vidéo modulable : 1 000 à 2 000 €
Mobilier adapté (table, chaises, décoration) : 2 000 à 3 000 €
Traitement acoustique léger : 1 000 à 2 000 €
Cette installation permettrait plusieurs usages complémentaires :
Production de contenus personnels (newsletter audio, formations)
Accueil d'invités pour des interviews
Résidences de créateurs audio
Ateliers et formations à la production podcast
Location ponctuelle à d'autres créateurs
7. L'Économie Circulaire : Un Modèle qui Tient la Route
Ce septième pilier, c'est l'économie du lieu. Je ne cherche pas à faire de ce domaine une charge ou une résidence secondaire coûteuse. Ce lieu doit vivre, s'entretenir, se rentabiliser, s'ouvrir. Il pourra accueillir des Airbnb pour pêcheurs ou entrepreneurs, proposer des séjours en immersion, organiser des ateliers thématiques, héberger une start-up incubée, louer un bureau résidentiel en nature, proposer une formation sur l'autonomie ou la transition. Les modèles sont multiples. L'idée n'est pas d'en faire une usine à cash, mais un lieu autoporté, qui s'autofinance en restant fidèle à sa vocation.
Cette dimension économique conditionne la viabilité à long terme du projet. Sans équilibre financier, impossible de maintenir les investissements, d'assurer l'entretien, de faire évoluer les aménagements. L'objectif est donc de créer un modèle économique hybride, mêlant plusieurs sources de revenus complémentaires.
Les revenus directs du lieu :
Location courte durée (Airbnb, gîtes) : 20 000 à 35 000 €/an
Résidences de travail et retraites : 15 000 à 25 000 €/an
Formations et ateliers : 10 000 à 20 000 €/an
Vente de productions du lieu : 3 000 à 8 000 €/an
Location d'espaces pour événements : 5 000 à 15 000 €/an
Les revenus indirects :
Contenus produits sur place (podcasts, formations, livres) : variable
Prestations de conseil à distance depuis le lieu : variable
Partenariats et sponsoring : 5 000 à 15 000 €/an
Les économies réalisées :
Autoproduction alimentaire : 4 000 à 6 000 €/an
Autonomie énergétique partielle : 1 000 à 2 000 €/an
Réduction des frais de bureau/coworking : 3 000 à 6 000 €/an
Au total, ce modèle économique pourrait générer 60 000 à 130 000 € de "valeur" annuelle (revenus + économies), largement de quoi couvrir les charges de fonctionnement et dégager un surplus pour l'investissement et la rémunération.
📊 Combien Ça Coûte (Vraiment) de Vivre Autrement ?
Il y a toujours ce moment dans un projet où l'élan poétique se cogne au mur des chiffres. Ce moment où il ne suffit plus de rêver, d'imaginer, de dessiner des plans. Il faut compter. Est-ce que ce lieu est finançable ? Est-ce que je peux le porter seul ? Faut-il être riche pour devenir autonome ? Est-ce que "vivre autrement" signifie juste "vivre plus cher, ailleurs" ? Ces questions, je ne les évite pas. Au contraire, je les mets sur la table — parce que si ce projet doit vivre, il doit aussi tenir debout économiquement.
Le Ticket d'Entrée : Entre Réalisme et Ambition
Commençons par le ticket d'entrée. Les deux biens que j'ai repérés illustrent bien l'amplitude des possibles. Le premier, à Lacropte, est une ferme fortifiée posée sur près de 14 hectares, avec maison de 270 m², dépendances, piscine, source et potager. Le tout pour 649 500 €. Le second, à Saint-Barthélemy-de-Bussière, est un ancien pavillon de chasse déployé sur 87,5 hectares avec deux étangs, plusieurs maisons, installations équestres, piscine intérieure, et plus de 1500 m² de surface bâtie. Affiché à 2 675 000 €, il est objectivement hors de portée… sauf à imaginer une division ou un projet collectif.
Mais au-delà de l'étiquette "immobilier de charme", il faut distinguer les dépenses en deux grandes catégories : l'investissement initial, et le fonctionnement annuel.
L'Investissement Initial : Une Vision Globale
Sur l'investissement initial, on peut schématiser comme suit pour un domaine type de 10-15 hectares :
Acquisition immobilière :
Terrain + maison + bâti existant : 600 000 € à 1 000 000 €
Frais de notaire et d'acquisition : 45 000 € à 75 000 €
Diagnostics et expertises : 3 000 € à 5 000 €
Aménagements productifs :
Potager en permaculture (1200 m²) : 15 000 € à 25 000 €
Micro-ferme et installations animales : 8 000 € à 15 000 €
Systèmes de gestion de l'eau : 8 000 € à 15 000 €
Verger et plantations pérennes : 3 000 € à 8 000 €
Équipements énergétiques et techniques :
Installation photovoltaïque : 15 000 € à 25 000 €
Système de stockage électrique : 8 000 € à 12 000 €
Chauffage bois et distribution : 10 000 € à 18 000 €
Connectivité et infrastructure réseau : 5 000 € à 8 000 €
Aménagements professionnels :
Studio podcast et équipement audio : 8 000 € à 15 000 €
Espaces de coworking modulables : 12 000 € à 20 000 €
Mobilier et décoration professionnelle : 5 000 € à 10 000 €
Espaces d'accueil :
Rénovation chambres d'hôtes (3-4 unités) : 25 000 € à 40 000 €
Cuisine partagée équipée : 8 000 € à 15 000 €
Sanitaires indépendants : 8 000 € à 12 000 €
Espaces communs (salon, bibliothèque) : 8 000 € à 15 000 €
Fonds de roulement et imprévus :
Réserve de trésorerie première année : 20 000 € à 30 000 €
Provision pour imprévus (10% du total) : 50 000 € à 80 000 €
Total général : 850 000 € à 1 450 000 €
Ce montant peut sembler élevé, mais il faut le replacer dans le contexte du marché immobilier actuel. À Paris, cette somme permet d'acheter un appartement de 80 à 120 m² sans terrain, sans possibilité d'extension, sans activité productive. Ici, on obtient un domaine multifonctionnel capable de générer ses propres revenus et d'évoluer dans le temps.
L'Analyse Comparative des Coûts
Pour mieux évaluer la pertinence économique de ce projet, j'ai réalisé une analyse comparative avec différents modes de vie urbains et péri-urbains.
Scénario 1 : Vie parisienne classique
Appartement 80 m² (achat) : 800 000 €
Charges annuelles : 6 000 €
Alimentation : 8 000 €
Transport : 3 000 €
Loisirs/culture : 4 000 €
Frais de bureau/coworking : 6 000 €
Total annuel : 27 000 €
Scénario 2 : Périurbain avec trajet domicile-travail
Maison 120 m² + terrain 500 m² : 450 000 €
Charges annuelles : 4 000 €
Alimentation : 7 000 €
Transport (2 voitures) : 8 000 €
Frais de garde/école : 5 000 €
Total annuel : 24 000 €
Scénario 3 : Domaine 3.0 en Dordogne
Acquisition et aménagement : 900 000 €
Charges annuelles : 5 000 €
Alimentation (40% autoproduction) : 4 000 €
Transport réduit : 2 000 €
Entretien spécifique : 3 000 €
Total annuel : 14 000 €
Revenus générés par le lieu : -25 000 €
Coût net annuel : -11 000 € (bénéfice)
Cette analyse démontre qu'au-delà de l'investissement initial plus élevé, le modèle "domaine 3.0" peut s'avérer économiquement plus avantageux que les modes de vie traditionnels, tout en offrant une qualité de vie supérieure.
Les Coûts de Fonctionnement : La Vraie Question
Maintenant que le cadre d'investissement initial est posé, il faut parler de ce qui fait souvent la différence entre un rêve qui dure… et un gouffre qui vide. Je parle bien sûr des coûts de fonctionnement annuels.
Charges fixes incompressibles :
Taxe foncière : 3 000 € à 5 000 €
Assurances (habitation, activité, responsabilité civile) : 2 000 € à 3 500 €
Électricité résiduelle (après autonomie partielle) : 1 000 € à 1 800 €
Eau (après récupération et forage) : 300 € à 600 €
Internet et téléphonie : 800 € à 1 200 €
Carburant et transport : 1 500 € à 2 500 €
Entretien et maintenance :
Systèmes techniques (eau, énergie, etc.) : 1 500 € à 2 500 €
Bâtiments et espaces extérieurs : 2 000 € à 4 000 €
Matériel agricole et jardinage : 1 000 € à 2 000 €
Renouvellement équipements : 1 000 € à 2 000 €
Charges variables liées à l'activité :
Alimentation animaux : 800 € à 1 200 €
Semences et plants : 400 € à 800 €
Produits d'entretien écologiques : 300 € à 600 €
Formation et perfectionnement : 1 000 € à 2 000 €
Total charges annuelles : 15 000 € à 26 000 €
Soit 1 250 € à 2 170 € par mois, ce qui reste très raisonnable pour un lieu de cette envergure combinant résidence familiale et activité professionnelle.
Les Modèles de Revenus : Un Lieu qui S'Autofinance
L'objectif étant de créer un lieu économiquement viable, il convient de détailler précisément les sources de revenus potentielles et leurs modalités de mise en œuvre.
Location courte durée (Airbnb/gîtes) :
3 chambres d'hôtes à 90 €/nuit moyenne
Taux d'occupation : 50% (182 nuits/an)
Chiffre d'affaires brut : 49 140 €
Charges (linge, ménage, commissions) : 15 000 €
Revenus nets : 34 140 €/an
Résidences de travail et retraites entrepreneuriales :
8 séjours/an de 5 jours pour 6 personnes
Tarif tout compris : 600 €/personne
Chiffre d'affaires : 28 800 €
Coûts (nourriture, animation) : 10 000 €
Revenus nets : 18 800 €/an
Formations, ateliers et événements :
12 sessions/an (permaculture, autonomie, entrepreneuriat rural)
8 participants par session à 150 € (formations 1 jour)
4 formations longues/an (3 jours) à 450 €/personne pour 6 participants
Chiffre d'affaires : 25 200 €
Coûts (matériel, supports) : 5 000 €
Revenus nets : 20 200 €/an
Production et vente directe :
Légumes surplus (paniers, marché local) : 3 000 €
Œufs et produits animaux : 2 000 €
Produits transformés (conserves, tisanes) : 2 000 €
Miel et produits de la ruche : 1 500 €
Revenus nets : 8 500 €/an
Services numériques depuis le lieu :
Production de contenus (podcasts, formations en ligne) : 15 000 €
Conseil et accompagnement à distance : 25 000 €
Revenus de la newsletter et audience : 8 000 €
Revenus nets : 48 000 €/an
Location d'espaces et partenariats :
Location studio podcast (2 jours/mois) : 3 600 €
Partenariats équipementiers (tests, contenus) : 5 000 €
Événements privés (anniversaires, séminaires) : 4 000 €
Revenus nets : 12 600 €/an
Total revenus annuels potentiels : 142 240 €
Synthèse économique annuelle :
Revenus : 142 240 €
Charges d'exploitation : 26 000 €
Charges spécifiques activité : 30 000 €
Résultat net : 86 240 €/an
Cette projection, bien qu'optimiste, repose sur des hypothèses réalistes et des tarifs de marché observés dans la région. Elle démontre qu'un tel projet peut non seulement s'autofinancer, mais également dégager un excédent significatif pour la rémunération des porteurs et la constitution de réserves d'investissement.
L'Inspiration d'Yves : L'Exemple qui Rassure
Pour illustrer la viabilité de ce modèle, prenons l'exemple d'Yves, ce quinquagénaire installé en Ardèche qui a réorganisé sa vie autour de l'autonomie. Son budget d'installation : 115 000 € (terrain + maison + systèmes + animaux). Son coût de fonctionnement : moins de 3 000 € par an. Grâce à l'autoproduction, à des choix frugaux mais confortables, à des installations sobres mais bien pensées. Il vend quelques fromages, quelques œufs, quelques légumes… et vit avec peu, mais librement.
Le cas d'Yves illustre l'extrême d'un modèle très épuré, centré sur l'autonomie personnelle. Mon projet s'en distingue par sa dimension entrepreneuriale et collective, mais s'en inspire pour tout ce qui concerne la sobriété et l'efficacité des installations.
D'autres exemples inspirants jalonnent le territoire français. Les époux Martin, installés en Corrèze, ont transformé une ferme abandonnée en lieu d'accueil agrotouristique qui génère aujourd'hui 45 000 € de chiffre d'affaires annuel. Le domaine de la Ferme du Bec Hellouin, en Normandie, prouve qu'une micro-ferme de 1000 m² peut nourrir une famille tout en proposant des formations rémunératrices.
Ces exemples concrets démontrent que la viabilité économique de tels projets ne relève pas de l'utopie, mais d'une planification rigoureuse et d'une exécution progressive.
🔍 Deux biens, deux visions, un seul projet
Il y a des endroits qui ne demandent qu'à renaître. Des lieux chargés d'histoire, posés au milieu de la nature, loin des foules mais proches des rêves. À Lacropte et à Saint-Barthélemy-de-Bussière, j'ai trouvé deux de ces lieux. Deux approches différentes d'un même projet : le premier accessible et raisonnable, le second grandiose et collectif.
Option 1 : Lacropte - La Ferme Fortifiée (649 500 €)
À Lacropte, en plein cœur du Périgord Noir, j'ai découvert une ferme fortifiée qui incarne parfaitement l'esprit de ce projet. Construite au XIVe siècle, cette bâtisse de caractère a traversé les âges en gardant son authenticité. Posée sur un promontoire naturel, elle domine 13,83 hectares de terres variées : prairies, bois, verger, jardins, et même un petit étang. La maison principale de 270 m² habitables a été restaurée avec goût, respectant l'architecture d'origine tout en intégrant le confort moderne.





Un Environnement Préservé et Productif
Le terrain se compose de plusieurs zones distinctes, chacune offrant des potentialités spécifiques. Les 4 hectares de prairies naturelles, orientées sud, constituent l'espace idéal pour développer le potager nourricier et installer la micro-ferme. Le sol limoneux, analysé récemment, présente un pH neutre et une richesse en matière organique favorable aux cultures diversifiées.
Les 6 hectares de bois mixte (chênes, châtaigniers, frênes) offrent une réserve de bois de chauffage, des champignons sauvages, et un potentiel de développement d'une truffière. La gestion forestière extensive pratiquée par les précédents propriétaires a préservé la biodiversité tout en maintenant un couvert forestier sain.
Le verger existant compte une quinzaine d'arbres fruitiers de variétés anciennes : pommiers, poiriers, pruniers, noyers. Bien qu'ils nécessitent une taille de rajeunissement, ils produisent encore et constituent une base solide pour développer l'autonomie alimentaire.
L'étang de 1 200 m², alimenté par une source naturelle, abrite une population de carpes, tanches et gardons. Sa profondeur maximale de 2,50 m permet une pisciculture extensive et offre un potentiel d'irrigation pour le potager.
Des Bâtiments Fonctionnels et Évolutifs
Outre la maison principale, le domaine comprend plusieurs dépendances qui multiplient les possibilités d'aménagement. Une grange de 120 m² au sol, avec une belle charpente en chêne, peut accueillir les ateliers, le studio d'enregistrement, ou être transformée en gîte. Son volume généreux (8 m sous faîtage) autorise la création d'un étage et double la surface utile.
L'ancienne étable de 80 m², déjà partiellement rénovée, convient parfaitement pour loger les animaux de la micro-ferme. Ses murs épais en pierre garantissent une isolation naturelle et une température stable. L'aménagement de boxes individuels, d'une zone de stockage du foin et d'un local de traite ne nécessite qu'un investissement modéré.
Plusieurs remises et appentis complètent l'ensemble bâti, offrant de précieux espaces de stockage pour le matériel agricole, les outils, les récoltes. Ces volumes, bien que rustiques, sont parfaitement fonctionnels et s'intègrent harmonieusement dans l'ensemble.
Un Coût d'Acquisition Maîtrisé
Le prix de vente de 649 500 € HAI (soit environ 618 000 € net vendeur) se situe dans la fourchette basse du marché pour ce type de propriété en Périgord Noir. Cette attractivité tarifaire s'explique par l'éloignement relatif des grands axes touristiques (15 km de Sarlat) et par la nécessité de travaux d'aménagement pour optimiser le potentiel du lieu.
L'analyse comparative du marché local révèle que des propriétés similaires sans plan d'eau se négocient autour de 4 500 € l'hectare. Ici, la présence de l'étang et la qualité du bâti justifient une valorisation à 6 200 € l'hectare, ce qui reste très raisonnable.
Les frais annexes à l'acquisition (notaire, diagnostics, expertises) représentent environ 50 000 € supplémentaires, portant l'investissement initial à 700 000 € environ.
Des Aménagements Progressifs mais Ciblés
Pour transformer cette ferme en véritable "domaine 3.0", plusieurs phases d'aménagement sont programmables sur 2 à 3 ans.
Phase 1 (année 1) - Les fondamentaux : 65 000 €
Création du potager nourricier : 15 000 €
Installation de la micro-ferme : 12 000 €
Optimisation des systèmes d'eau : 8 000 €
Amélioration de la connectivité : 5 000 €
Aménagement d'un bureau/atelier : 10 000 €
Sécurisation et mise aux normes : 15 000 €
Phase 2 (année 2) - Le développement : 85 000 €
Transformation de la grange en studio/gîte : 45 000 €
Installation photovoltaïque : 20 000 €
Aménagement des espaces d'accueil : 15 000 €
Développement du verger et plantations : 5 000 €
Phase 3 (année 3) - L'optimisation : 45 000 €
Agrandissement de l'étang : 25 000 €
Finalisation des aménagements d'accueil : 15 000 €
Équipements complémentaires : 5 000 €
Total aménagements : 195 000 € Investissement global : 895 000 €
Cette approche progressive permet d'étaler les investissements sur plusieurs années et de commencer à générer des revenus dès la deuxième année d'exploitation.
Une Valorisation Réelle et un Potentiel Locatif
Même si l'objectif principal n'est pas spéculatif, il convient d'évaluer le potentiel de valorisation patrimoniale de cet investissement.
Le marché de l'immobilier de caractère en Dordogne affiche une progression constante depuis dix ans. Les propriétés alliant patrimoine bâti, terres agricoles et plan d'eau sont particulièrement recherchées, notamment par une clientèle internationale (Britanniques, Néerlandais, Belges) et par les néo-ruraux français.
Avec les aménagements prévus, la valeur vénale du domaine pourrait atteindre 1,1 à 1,2 million d'euros à horizon 5 ans, soit une plus-value potentielle de 200 000 à 300 000 euros.
Parallèlement, les revenus locatifs permettent d'amortir progressivement l'investissement :
Gîte dans la grange : 8 000 à 12 000 €/an
Chambre d'hôtes dans la maison : 4 000 à 6 000 €/an
Stages et formations : 8 000 à 15 000 €/an
Productions du domaine : 3 000 à 6 000 €/an
Revenus potentiels : 23 000 à 39 000 €/an
Ces revenus, générés sans compromettre l'usage familial du lieu, permettent de couvrir largement les charges de fonctionnement et de constituer progressivement une réserve pour les investissements futurs.
Option 2 : Saint-Barthélemy-de-Bussière - Le Domaine Collectif (2 675 000 €)
Si Lacropte représente l'option "famille élargie", Saint-Barthélemy-de-Bussière incarne le projet "communauté entrepreneuriale". Ce domaine exceptionnel de 87,5 hectares d'un seul tenant illustre ce que pourrait devenir un véritable éco-système rural innovant, mêlant résidences, activités, espaces de travail et production.
Un Patrimoine Historique Exceptionnel
L'histoire de ce domaine remonte au XVIIIe siècle, quand il fut conçu comme pavillon de chasse pour une riche famille bordelaise. L'architecture néoclassique du château principal (535 m²) témoigne du raffinement de cette époque : façades symétriques en pierre de taille, toiture à la Mansart, perron d'honneur, salon d'apparat avec cheminées monumentales.
Au fil des siècles, le domaine s'est enrichi de constructions annexes : maisons de gardiens, écuries, sellerie, granges, hangars. Cette diversité architecturale offre aujourd'hui une modularité remarquable, chaque bâtiment pouvant accueillir une fonction spécifique sans compromettre l'harmonie d'ensemble.
La dernière transformation majeure date des années 1990, quand les propriétaires ont développé une activité équestre haut de gamme. Manège couvert de 1 200 m², écuries modernes pour 40 chevaux, carrières olympiques, cette infrastructure professionnelle témoigne des investissements considérables consentis pour moderniser le domaine.









Un Territoire aux Multiples Facettes
Avec ses 87,5 hectares d'un seul tenant, ce domaine constitue un véritable petit territoire. Sa diversité géographique en fait un laboratoire idéal pour expérimenter différents modèles d'agriculture et d'aménagement.
Les plans d'eau (6,2 hectares au total) Le lac principal de 4,8 hectares, d'une profondeur maximale de 5 mètres, résulte de l'aménagement d'une ancienne carrière d'argile. Ses berges naturelles, colonisées par une végétation diversifiée, en font un écosystème aquatique riche. La pêche y est excellente (brochets, sandres, carpes, tanches) et pourrait faire l'objet d'une exploitation touristique.
L'étang secondaire de 1,4 hectare, moins profond, convient parfaitement à l'élevage piscicole extensif. Sa situation en amont du lac principal permet une gestion hydraulique intégrée et offre des possibilités d'irrigation pour les zones agricoles.
Les espaces forestiers (35 hectares) La forêt mixte qui couvre 40% du domaine comprend des essences nobles (chênes centenaires, châtaigniers, hêtres) et une régénération naturelle bien équilibrée. Cette forêt, gérée selon les principes de la sylviculture durable, produit annuellement 150 à 200 stères de bois de chauffage et pourrait faire l'objet d'une exploitation raisonnée de bois d'œuvre.
Plusieurs clairières naturelles ponctuent le massif forestier, créant des écotones favorables à la biodiversité. Ces espaces ouverts pourraient accueillir des ruches, des cultures de champignons, ou être aménagés en zones de contemplation et de ressourcement.
Les terres agricoles (40 hectares) Les prairies naturelles, d'une qualité agronomique remarquable, sont actuellement exploitées en fauche et pâturage extensif. Leur exposition variée (plateaux, coteaux, fonds de vallons) offre une diversité de micro-climats propice à la polyculture.
Une partie de ces terres pourrait être reconvertie en agriculture biologique : maraîchage diversifié, cultures céréalières anciennes, légumineuses pour l'alimentation animale. L'absence de traitement chimique depuis plus de dix ans facilite cette transition vers l'agriculture biologique.
Les installations équestres L'infrastructure équestre existante représente un investissement de plus de 800 000 euros. Manège couvert de 1 200 m², écuries modernes pour 40 boxes, sellerie, quarantaine, paddocks individuels, carrières de dressage et d'obstacles... Cet équipement professionnel, en excellent état d'entretien, constitue un atout majeur pour développer une activité économique immédiate.
Un Prix Élevé mais Justifié par les Potentialités
À première vue, le prix de 2 675 000 euros peut sembler dissuasif. Mais l'analyse détaillée révèle un rapport qualité-prix intéressant au regard des surfaces et équipements inclus.
Le prix au m² bâti (1 780 euros) se situe dans la moyenne du marché pour des bâtiments de cette qualité en Dordogne. Le prix à l'hectare (30 600 euros) reste raisonnable pour un domaine équipé de cette envergure, surtout comparé aux propriétés viticoles ou aux domaines de chasse de qualité équivalente.
La taxe foncière de 12 000 euros annuels, bien qu'élevée en valeur absolue, ne représente que 0,45% de la valeur du bien, soit un taux très modéré. Les charges de fonctionnement estimées (15 000 à 20 000 euros/an) restent proportionnelles à l'envergure du domaine.
Le Découper pour Mieux Construire : Une Approche Stratégique
L'acquisition de ce domaine ne peut s'envisager que dans le cadre d'un projet collectif structuré. L'idée n'est pas d'acheter pour tout exploiter en propre, mais de créer un écosystème multi-acteurs où chaque composante trouve sa place et sa rentabilité.
Bloc A : Le cœur résidentiel et créatif (15 hectares + lac principal)
Château principal + dépendances immédiates
Lac de 4,8 hectares avec droits de pêche
Parc paysager et jardins d'agrément
Studios de création et espaces de coworking Valeur estimée : 1 200 000 euros
Bloc B : Les résidences secondaires (10 hectares)
3 maisons indépendantes + communs
Jardins privatifs et espaces partagés
Étang secondaire et zones de loisirs Valeur estimée : 600 000 euros (200 000 euros par maison)
Bloc C : L'activité équestre (20 hectares)
Installations équestres complètes
Prairies dédiées et parcours
Potentiel de pension, cours, randonnées Valeur estimée : 450 000 euros
Bloc D : L'exploitation agricole et forestière (42,5 hectares)
Terres agricoles biologiques
Forêt exploitable en gestion durable
Potentiel de division en lots de 5-10 hectares Valeur estimée : 425 000 euros
Cette structuration permettrait de répartir l'investissement initial entre différents types d'acquéreurs selon leurs besoins et moyens financiers.
Une Stratégie Financière Progressive
Pour rendre ce projet accessible, plusieurs montages financiers sont envisageables :
Option 1 : Acquisition intégrale puis revente partielle
Acquisition par une SAS à 2 675 000 euros
Frais et aménagements initiaux : 400 000 euros
Revente des blocs C et D : 875 000 euros
Coût net pour les blocs A et B : 2 200 000 euros
Option 2 : Acquisition en consortium
Bloc A : 3 investisseurs principaux (400 000 euros chacun)
Bloc B : 3 familles résidentes (200 000 euros chacune)
Blocs C et D : partenaires spécialisés ou revente immédiate
Option 3 : Société foncière ouverte
Création d'une SCI avec parts sociales
Capital de 3 000 000 euros réparti en 300 parts de 10 000 euros
Gouvernance partagée et droits d'usage définis
Possibilité de sortie à terme avec plus-value
Des Revenus Potentiels à Plusieurs Niveaux
Ce domaine peut générer plusieurs flux de revenus indépendants, justifiant économiquement l'investissement :
Hébergement haut de gamme :
Château principal : location événements (mariages, séminaires) : 50 000 à 80 000 euros/an
Maisons d'hôtes (3 unités) : 30 000 à 45 000 euros/an
Camping de luxe au bord du lac : 15 000 à 25 000 euros/an
Exploitation équestre :
Pension de chevaux (20 boxes) : 36 000 euros/an
Cours et stages équestres : 25 000 euros/an
Organisation de concours : 10 000 euros/an
Agriculture et sylviculture :
Exploitation agricole biologique : 15 000 euros/an
Production de bois : 8 000 euros/an
Chasse et pêche : 5 000 euros/an
Activités de formation et événementiel :
Résidences d'entrepreneurs : 40 000 euros/an
Formations en développement personnel : 30 000 euros/an
Séminaires d'entreprise : 35 000 euros/an
Total revenus potentiels : 300 000 à 400 000 euros/an
Une fois déduites les charges d'exploitation (80 000 à 120 000 euros/an), ce domaine pourrait dégager un excédent brut de 180 000 à 280 000 euros annuels, soit un rendement de 7 à 10% sur l'investissement initial.
💡 Benchmark et Inspirations : Ces Projets Qui Nous Montrent la Voie
Les Pionniers de la Ferme Numérique
Plusieurs projets en France et à l'étranger démontrent la viabilité de concepts similaires à mon domaine 3.0. Ces expériences, diverses par leurs approches mais convergentes dans leurs objectifs, constituent autant de sources d'inspiration et de validation.
Les Fermes d'Avenir portées par Maxime de Rostolan illustrent parfaitement cette tendance vers l'agriculture hybride. Ces fermes agro-écologiques intègrent formation, recherche et production dans une approche systémique. Leur modèle économique repose sur la diversification : vente directe, formations, conseil, accueil du public. La ferme de Normandie génère aujourd'hui plus de 180 000 euros de chiffre d'affaires annuel sur 15 hectares.
La Ferme de l'Envol en Normandie combine agriculture biologique, espace de coworking et hébergement touristique. Avec leurs 15 hectares, ils ont créé un écosystème autofinancé qui emploie 4 personnes à temps plein et génère 220 000 euros de chiffre d'affaires annuel. Leur secret : la complémentarité des activités et l'innovation constante.
Le Domaine du Rayol dans le Var démontre qu'un lieu peut allier conservation environnementale et activité économique. Ce domaine de 20 hectares, dédié à la préservation des paysages méditerranéens, accueille 150 000 visiteurs par an et génère 2,5 millions d'euros de revenus grâce à la billetterie, aux formations, à la boutique et à la restauration.
Les Châteaux Réinventés : Quand le Patrimoine Rencontre l'Innovation
L'initiative "Réinventer le Patrimoine" de la Mission Patrimoine Stéphane Bern a donné naissance à des projets inspirants qui prouvent que le patrimoine historique peut accueillir les activités les plus modernes.
Le Château de Bizy dans l'Eure héberge aujourd'hui des startups dans ses dépendances rénovées. Ce modèle original génère des revenus (locations, prestations) qui financent la restauration progressive du bâtiment principal. Les entrepreneurs bénéficient d'un cadre exceptionnel pour leurs bureaux, tandis que le château trouve un modèle économique durable.
Le Château de la Bourdaisière en Indre-et-Loire a développé un concept unique autour de la biodiversité potagère. Ses jardins conservatoires abritent plus de 650 variétés de tomates et légumes anciens. L'activité touristique (30 000 visiteurs/an) finance la recherche et la préservation des semences patrimoniales.
Le Château de Vault-de-Lugny en Bourgogne illustre la reconversion réussie d'un domaine historique en lieu d'accueil haut de gamme. Hôtel-restaurant étoilé, séminaires d'entreprise, mariages... Ce château génère plus de 3 millions d'euros de chiffre d'affaires annuel en préservant son authenticité.
Le Succès du Château de Fontenay : L'Inspiration Directe
L'exemple le plus parlant reste celui du Château de Fontenay dans la Sarthe. En décembre 2023, Martin Menez (cofondateur de Bevouac) et Jérémy Nabais (créateur du podcast "Ça fait un bail") ont relevé un défi audacieux : acheter et rénover un château du XIIIe siècle pour en faire un lieu de vie, de création et d'accueil.
Le défi financier :
Prix d'acquisition : 780 000 euros
Budget travaux : 1 200 000 euros
Fonds propres disponibles : 1 290 000 euros
Besoin de financement : 690 000 euros
L'innovation du financement participatif : Plutôt que de s'adresser aux banques, ils ont structuré un emprunt obligataire via la plateforme Bricks.co, régulée par l'AMF. En moins de 72 heures, ils ont levé 690 000 euros auprès de plus de 1 000 contributeurs, avec un ticket moyen de 338 euros.
Les conditions de l'emprunt :
Taux d'intérêt : 7% par an
Durée : 7 ans
Garantie : hypothèque sur le château
Remboursement : possible par anticipation
Les avantages du modèle :
Pas de dilution du capital pour les fondateurs
Création d'une communauté d'ambassadeurs
Visibilité médiatique exceptionnelle
Validation du concept par le marché
Les résultats à 18 mois :
Travaux de gros œuvre terminés
Premières recettes d'exploitation : 180 000 euros
Taux d'occupation : 65%
Communauté digitale : 25 000 abonnés
Ce succès démontre qu'il existe un véritable appétit du public pour des projets ambitieux, authentiques et bien racontés. La transparence des porteurs, la qualité de leur communication et l'originalité du projet ont séduit bien au-delà de leur cercle initial.
La Silicon Valley Rurale : Succès Stories Internationales
À l'étranger, plusieurs territoires ruraux se sont transformés en écosystèmes d'innovation performants, inspirant directement mon projet de domaine 3.0.
Aux États-Unis :
Austin (Texas) illustre la transformation d'une ville moyenne en hub technologique majeur. Surnommée "Silicon Hills", la capitale du Texas attire chaque année des milliers d'entrepreneurs grâce à sa qualité de vie, ses coûts modérés et son écosystème startup dynamique. Les grandes entreprises tech (Apple, Google, Tesla) y installent des campus secondaires.
Boulder (Colorado) démontre qu'innovation et nature peuvent cohabiter. Cette ville de 100 000 habitants, nichée dans les Rocheuses, accueille plus de 3 000 startups. Son secret : des espaces de coworking innovants, une université de recherche, et un cadre de vie exceptionnel qui attire les talents.
En Europe :
L'Estonie avec son programme "Digital Nomad Visa" facilite l'installation d'entrepreneurs nomades. Ce petit pays balte de 1,3 million d'habitants a créé un écosystème numérique performant qui attire des talents du monde entier. Tallinn rivalise aujourd'hui avec Berlin ou Amsterdam pour l'innovation.
Le Portugal développe ses "Startup Villages" dans des régions rurales en déclin. Ces programmes publics-privés transforment d'anciens bourgs en centres d'innovation, attirant entrepreneurs et télétravailleurs grâce à des avantages fiscaux et un cadre de vie méditerranéen.
En France :
Auch (Gers) s'est transformée en "Startup Valley" du Sud-Ouest grâce à l'initiative de quelques entrepreneurs locaux. Cette préfecture de 22 000 habitants accueille aujourd'hui 150 startups et génère 50 millions d'euros de chiffre d'affaires dans le numérique.
Angers illustre la réinvention d'une métropole régionale autour de l'innovation. Surnommée "French Tech Loire Valley", l'écosystème angevin compte plus de 250 entreprises numériques et 15 000 emplois dans la tech.
Ces exemples prouvent qu'il n'est pas nécessaire de s'installer dans les métropoles traditionnelles pour développer des projets innovants. Au contraire, les territoires alternatifs offrent souvent de meilleures conditions de développement : coûts maîtrisés, qualité de vie, réseaux humains, soutien des collectivités.
Les Modèles Economiques Hybrides : Vers une Nouvelle Economie Rurale
Ces projets inspirants partagent plusieurs caractéristiques communes qui éclairent la stratégie de mon domaine 3.0.
La diversification des revenus constitue le premier facteur de résilience. Aucun de ces projets ne repose sur une activité unique. Ils combinent systématiquement production, formation, accueil, services, pour créer un écosystème économique stable et évolutif.
L'intégration territoriale représente le deuxième atout majeur. Ces initiatives s'appuient sur les ressources locales (patrimoine, savoir-faire, réseaux) plutôt que de les ignorer. Cette approche génère des synergies positives avec l'économie existante.
L'innovation technologique apparaît comme le troisième levier de différenciation. Tous ces projets utilisent massivement le numérique pour communiquer, vendre, former, fédérer. La technologie n'est pas une fin en soi, mais un moyen d'amplifier l'impact local.
La communauté d'usage constitue le quatrième pilier du succès. Ces lieux ne fonctionnent pas comme des entreprises classiques, mais comme des écosystèmes ouverts où clients, partenaires, résidents, visiteurs participent activement à la vie du lieu.
🔬 Innovation et Durabilité : Les Technologies au Service du Projet
Smart Agriculture et IoT : L'Innovation au Service de l'Autonomie
L'agriculture connectée représente un levier majeur pour optimiser les rendements tout en préservant l'environnement. Dans le cadre de mon projet de domaine 3.0, ces technologies permettront de concilier productivité agricole et respect des écosystèmes naturels.
Les capteurs de sol nouvelle génération peuvent mesurer en temps réel l'humidité, la température, le pH, les nutriments disponibles et même l'activité biologique. Ces données, transmises via des réseaux IoT basse consommation, permettent un pilotage fin de l'irrigation et de la fertilisation. Les économies d'eau peuvent atteindre 30 à 40% comparé à un arrosage traditionnel.
Les systèmes de gestion agricole automatisés comme FarmBot révolutionnent l'approche du potager. Cette plateforme open-source automatise les semis, l'arrosage, le désherbage et même la récolte sur des parcelles de 1,5 x 3 mètres. Scalable et modulaire, ce type de système peut couvrir progressivement l'ensemble du potager nourricier.
Les stations météo connectées fournissent des prévisions hyper-locales indispensables pour optimiser les interventions agricoles. Couplées à des modèles prédictifs, elles permettent d'anticiper les risques (gel, sécheresse, maladies) et d'adapter les pratiques en conséquence.
Les drones agricoles démocratisent la surveillance des cultures. Équipés de caméras multispectrales, ils détectent précocement le stress hydrique, les carences nutritionnelles ou les attaques parasitaires. Ces outils professionnels deviennent accessibles aux petites exploitations grâce à la baisse des coûts et à la simplification des interfaces.
L'investissement dans ces technologies reste modéré (5 000 à 15 000 euros pour équiper 10 hectares) et se justifie rapidement par les économies d'intrants et l'amélioration des rendements. Plus important encore, ces outils permettent de produire plus avec moins d'impact environnemental.
Énergies Renouvelables et Autonomie Énergétique
L'autonomie énergétique constitue un enjeu majeur pour ce type de projet. Plusieurs solutions complémentaires peuvent être combinées pour réduire drastiquement la dépendance aux énergies fossiles.
Le photovoltaïque en autoconsommation représente aujourd'hui la solution la plus mature et rentable. Une installation de 20 à 30 kWc peut couvrir 70 à 80% des besoins d'une propriété de cette taille, y compris les espaces de travail connectés. Avec les prix actuels (1 500 à 2 000 euros/kWc installé), l'amortissement se fait en 8 à 12 ans.
L'éolien domestique peut compléter la production solaire, notamment en hiver quand l'ensoleillement diminue. Les nouvelles générations d'éoliennes verticales (5 à 10 kW) s'intègrent mieux dans le paysage rural et fonctionnent avec des vents plus faibles. Leur production annuelle peut atteindre 15 000 à 25 000 kWh selon l'exposition du site.
La biomasse valorise les ressources du domaine : bois de taille, déchets verts, résidus agricoles. Un système de chauffage central au bois déchiqueté peut couvrir l'ensemble des besoins thermiques du domaine. L'investissement initial (15 000 à 25 000 euros) s'amortit rapidement grâce au combustible gratuit produit sur place.
Les batteries domestiques stockent l'énergie produite pour la restituer selon les besoins. Les technologies lithium-fer-phosphate offrent aujourd'hui 20 ans de durée de vie avec 6 000 cycles. Un parc de batteries de 50 à 100 kWh permet de lisser la production intermittente et d'assurer une autonomie de plusieurs jours.
La micro-méthanisation valorise les déchets organiques (tontes, déchets de cuisine, fumier) pour produire du biogaz. Les installations domestiques (10 à 50 m³/jour) peuvent couvrir les besoins de cuisson et d'eau chaude sanitaire. Cette technologie ferme le cycle des matières organiques dans une logique d'économie circulaire.
L'investissement global pour atteindre 80% d'autonomie énergétique se situe entre 40 000 et 80 000 euros selon la configuration choisie. Les économies d'énergie (3 000 à 5 000 euros/an) et les possibilités de revente du surplus justifient économiquement cet investissement.
Gestion de l'Eau : Technologies et Sobriété
La gestion intelligente de l'eau combine technologies modernes et techniques ancestrales pour optimiser cette ressource précieuse.
La récupération d'eau de pluie peut être optimisée grâce à des systèmes de filtrage et de stockage performants. Les cuves enterrées en béton (20 à 50 m³) préservent la fraîcheur de l'eau et s'intègrent discrètement dans le paysage. Les systèmes de pompage intelligents distribuent automatiquement l'eau selon les besoins prioritaires.
La phytoépuration traite naturellement les eaux grises (lavabos, douches, lave-linge) par des bassins plantés. Cette technique écologique et esthétique permet de recycler 80% des eaux usées domestiques pour l'arrosage des espaces verts. L'investissement (8 000 à 15 000 euros) se justifie par les économies d'eau et l'absence de consommables chimiques.
L'irrigation intelligente adapte automatiquement les apports d'eau selon les besoins réels des plantes. Les systèmes goutte-à-goutte pilotés par capteurs peuvent réduire la consommation de 50% comparé à un arrosage traditionnel. Les programmateurs connectés permettent un pilotage à distance et l'intégration des prévisions météo.
La surveillance qualité des sources et points d'eau garantit la sécurité sanitaire. Les sondes de mesure en continu (pH, turbidité, conductivité) détectent toute anomalie et déclenchent automatiquement les procédures de traitement. Ces systèmes professionnels deviennent accessibles grâce aux technologies IoT.
Les jardins de pluie et noues paysagères gèrent naturellement les eaux de ruissellement tout en créant des espaces esthétiques. Ces aménagements écologiques préviennent l'érosion et rechargent les nappes souterraines.
Numérique et Connectivité : L'Infrastructure Invisible
La connectivité numérique constitue l'épine dorsale de ce projet. Sans infrastructure performante, impossible de développer les activités de conseil, formation, contenus qui constituent une part importante du modèle économique.
Starlink révolutionne l'accès internet en zone rurale. Cette constellation de satellites offre des débits de 100 à 200 Mbps avec une latence inférieure à 50 ms, équivalents aux meilleures connexions urbaines. L'investissement initial (600 euros) et l'abonnement mensuel (50 euros) se justifient par la qualité et la fiabilité du service.
Les réseaux maillés étendent la couverture wifi sur l'ensemble du domaine. Ces systèmes professionnels (Ubiquiti, Cisco) permettent de connecter de façon transparente tous les bâtiments et espaces extérieurs. L'investissement (2 000 à 5 000 euros) ouvre de nouvelles possibilités d'usage des espaces.
Les systèmes de visioconférence professionnels transforment n'importe quel espace en salle de réunion virtuelle. Les solutions tout-en-un (caméras 4K, micros directionnels, écrans interactifs) rivalisent avec les installations urbaines les plus sophistiquées.
Le cloud privé sécurise les données sensibles tout en permettant le partage avec les collaborateurs et clients. Les serveurs domestiques (NAS professionnels) offrent des capacités de stockage illimitées et des performances comparables aux solutions cloud commerciales.
L'automatisation domotique pilote intelligemment l'éclairage, le chauffage, la sécurité, l'arrosage selon les usages et les présences. Ces systèmes (KNX, Z-Wave) permettent de réaliser 15 à 25% d'économies énergétiques tout en améliorant le confort.
Économie Circulaire et Zéro Déchet
Le domaine 3.0 intègre les principes de l'économie circulaire pour minimiser son impact environnemental et optimiser l'usage des ressources.
Le compostage transforme tous les déchets organiques en amendement pour le potager. Les composteurs rotatifs accélèrent le processus et produisent un compost de qualité en 6 à 8 semaines. La lombricompostière traite les déchets de cuisine et produit un engrais liquide exceptionnel.
La récupération des matériaux valorise les déchets de construction et d'élagage. Le bois de taille alimente le chauffage ou la production de BRF (Bois Raméal Fragmenté) pour pailler le potager. Les pierres de démolition servent aux aménagements paysagers.
L'économie de fonctionnalité privilégie l'usage sur la possession. Mutualisation d'outils avec les voisins, location ponctuelle de matériel spécialisé, services partagés... Cette approche réduit les investissements et renforce les liens sociaux.
La production locale limite les transports et soutient l'économie de proximité. Circuits courts pour l'alimentation, artisans locaux pour les travaux, fournisseurs régionaux pour les équipements... Cette stratégie d'approvisionnement génère des externalités positives sur le territoire.
🎯 Un Projet, Plusieurs Portes d'Entrée : L'Appel à Participation
Ce domaine 3.0 ne peut voir le jour que grâce à l'engagement de centaines, voire de milliers de personnes qui partagent cette vision d'un mode de vie différent. L'ambition n'est pas de créer un club fermé de gros investisseurs, mais un mouvement populaire où chacun peut contribuer selon ses moyens et ses envies.
Les principes fondamentaux du projet :
Financement participatif démocratique : Plutôt que de chercher quelques investisseurs fortunés, nous ouvrons ce projet au plus grand nombre. Avec des tickets d'entrée de 1 000 € à 50 000 €, nous voulons rassembler une communauté diverse d'entrepreneurs, de créateurs, de familles et de curieux.
Une communauté, pas juste des investisseurs : Chaque participant devient membre d'une aventure collective. Vous n'achetez pas seulement des parts, vous rejoignez une vision partagée et contribuez à la création d'un modèle alternatif.
Transparence totale : Chaque euro sera documenté, chaque décision partagée, chaque étape racontée. Cette newsletter deviendra le journal de bord de cette aventure collective.
Montage Financier : Le Modèle Château de Fontenay Adapté
En m'inspirant du succès du Château de Fontenay (qui a levé 690 000 € auprès de 1000 contributeurs en 72h), je propose un montage hybride adapté à notre projet :
Option Lacropte (Objectif : 1 000 000 €) :
500 participants à 2 000 € en moyenne
Tickets de participation : de 1 000 € à 50 000 €
Gouvernance partagée : 1 voix par participant, quelle que soit la contribution
Option Saint-Barthélemy (Objectif : 2 000 000 €) :
1000 participants à 2 000 € en moyenne
Possibilité de co-propriété par blocs thématiques
Accès privilégié selon le niveau de participation
Les Niveaux de Participation : Pour Tous les Budgets et Toutes les Envies
Niveau 1 : Les Pionniers (10 000 € à 20 000 €)
Profil : Entrepreneurs, freelances, créateurs qui croient au projet et veulent y participer activement.
Contreparties :
5 jours de séjour gratuit par an sur le domaine
Accès prioritaire aux formations et événements
Tarifs préférentiels sur tous les services (-30%)
Participation aux décisions via les assemblées trimestrielles
Retour financier : 4 à 6%/an + participation aux plus-values
Niveau 2 : Les Bâtisseurs (20 000 € à 35 000 €)
Profil : Cadres, professions libérales, familles qui veulent un pied-à-terre en Dordogne et soutenir le projet.
Contreparties :
15 jours de séjour gratuit par an
Espace de bureau dédié réservable
Participation aux récoltes et produits du domaine
Ateliers exclusifs (permaculture, autonomie, etc.)
Retour financier : 5 à 7%/an + participation aux plus-values
Niveau 3 : Les Visionnaires (35 000 € à 50 000 €)
Profil : Entrepreneurs expérimentés, investisseurs éthiques qui veulent participer à la gouvernance stratégique.
Contreparties :
30 jours de séjour gratuit par an
Chambre attitrée réservable en priorité
Participation active à la gouvernance
Revenus des activités (formations, événements) au prorata
Retour financier : 6 à 8%/an + participation aux plus-values
Niveau 4 : Les Ambassadeurs (Plus de 50 000 €)
Profil : Mécènes, family offices, entrepreneurs à succès qui veulent porter le projet comme ambassadeurs.
Contreparties :
Accès illimité au domaine (sous réserve de disponibilité)
Co-construction du projet et force de proposition
Visibilité comme partenaire fondateur
Participation privilégiée aux nouveaux projets du réseau
Retour financier : 7 à 10%/an + participation aux plus-values
Comment Ça Marche Concrètement ?
Étape 1 : L'Expression d'Intérêt (Sept-Oct 2025)
Remplissez le formulaire ci-dessous pour exprimer votre intérêt. Aucun engagement financier à ce stade, juste une déclaration d'intention.
Objectif : Rassembler 500 à 1000 expressions d'intérêt pour valider la faisabilité du financement participatif.
Étape 2 : La Présentation Collective (Déc 2025)
Organisation de webinaires et rencontres physiques (Paris, Lyon, Bordeaux) pour présenter le projet en détail, répondre aux questions, et créer du lien entre futurs participants.
Étape 3 : La Levée Officielle (Janv - Mars 2026)
Ouverture de la souscription officielle via une plateforme sécurisée (type Bricks.co ou similaire). Objectif : lever les fonds en 90 jours.
Étape 4 : L'Acquisition et le Lancement (Juin-Juillet 2026)
Signature de l'acte de vente et début des premiers aménagements. Newsletter hebdomadaire pour suivre l'avancement en temps réel.
Les Garanties et Sécurités
Garantie hypothécaire : Comme pour le Château de Fontenay, hypothèque sur le bien pour sécuriser les apports.
Transparence financière : Comptes rendus trimestriels, assemblées générales annuelles, audit externe des comptes.
Clause de sortie : Possibilité de revente de ses parts après 3 ans, avec droit de préemption pour les autres participants.
Assurance : Couverture complète du domaine et des activités, responsabilité civile pour tous les participants.
Pourquoi Ce Modèle Peut Marcher ?
L'effet communauté : Plus nous sommes nombreux, plus le projet est riche humainement et résilient économiquement.
La démocratisation : 10 000 € à 50 000 €, c'est accessible à beaucoup plus de personnes que les 200 000 € à 500 000 € des montages traditionnels.
L'engagement différent : Les participants ne sont pas que des investisseurs passifs, ils deviennent acteurs d'un projet qu'ils peuvent utiliser et dont ils partagent les valeurs.
Le succès de Fontenay : 690 000 € levés en 72h prouve qu'il existe un véritable appétit pour ce type de projets collaboratifs.
✨ Et Maintenant ? Construire Autrement, Ensemble
L'Appel Final : Rejoindre le Mouvement
Ce qui se joue ici dépasse mon projet personnel. C'est la naissance d'un mouvement qui pourrait inspirer des dizaines d'autres initiatives similaires partout en France.
Nous vivons un moment charnière. Les modèles traditionnels s'essoufflent. Les crises s'accumulent. Mais plutôt que de subir, nous pouvons agir. Plutôt que d'attendre que les solutions viennent d'en haut, nous pouvons les créer ensemble.
Ce domaine 3.0 n'est qu'une expérimentation. Mais c'est une expérimentation nécessaire, documentée, reproductible. Si elle fonctionne, elle prouvera qu'il est possible de vivre autrement sans sacrifier ni l'ambition ni le confort. Si elle inspire d'autres projets, elle aura déjà réussi.
Pourquoi Maintenant ?
Jamais les conditions n'ont été aussi favorables :
Les technologies (Starlink, IoT, etc.) permettent le télétravail rural
Les mentalités évoluent vers plus de sens et de sobriété
Les financements participatifs démocratisent l'investissement immobilier
La crise du logement pousse vers des alternatives créatives
Dans 5 ans, ce type de projet sera mainstream. Aujourd'hui, nous avons l'opportunité d'être pionniers.
L'Invitation au Voyage
Même si tu ne peux pas participer financièrement, tu peux participer humainement. En partageant cette newsletter. En parlant du projet autour de toi. En rejoignant la communauté qui va se créer.
Car ce lieu va naître. Avec ou sans toi. Mais avec toi, il sera plus riche, plus vivant, plus inspirant.
La suite de cette histoire s'écrit maintenant. Avec ta contribution, quelle qu'elle soit.
À bientôt sur le terrain.
Vous voulez aller plus loin ?
Je peux répondre aux questions que vous vous posez via Wathsapp, je lance ce service sans frais afin que vous ayez accès à du conseil en finances personnelles en toute simplicité. Le lien : https://wa.me/33613018211
Disclaimer : Ceci n’est pas un conseil en investissement, en tant que CIF, je ne peux donner de conseils avant d’avoir pu comprendre qui vous êtes, vos objectifs de vie, vos contraintes et capacités financières. Tout conseil étant personnalisé, et cette newsletter étant généraliste, soyez vigilant sur vos investissements, peu importe la forme qu’ils prendraient.